Le handisport algérien vient encore une fois de briller sur le plan international. Pas moins de 15 médailles, dont 4 en or, ont été arrachées par nos athlètes. Si, globalement, la récolte de Pékin est supérieure à celle d'Athènes, avec 15 médailles contre 13, en termes d'or par contre il y a eu recul (2 médailles de moins). Mais, même avec cette donne, il faut dire que les judokas et athlètes présents à Pékin ont été à la hauteur des attentes et espérances placées en eux. Il est vrai que, quelquefois, les uns et les autres donnent l'air d'être exigeants avec le handisport, mais c'est beaucoup plus parce que ce dernier a habitué les Algériens à faire mieux à chaque fois. Hormis la première participation, en 1992 à Barcelone, où ils n'ont décroché aucune médaille, les athlètes algériens ont toujours presque doublé leur récolte d'un rendez-vous à l'autre. Seulement, il faut dire que le handisport, en lui-même, évolue également à un rythme infernal. De nouvelles technologies, pour ce qui est des équipements de compétition ou de préparation, ont vu le jour à l'occasion de cette édition. Du matériel qui n'est certainement pas, pour l'instant, à la disposition des athlètes algériens. Il ne faut surtout pas croire que remporter une médaille d'or aux jeux Paralympiques est une chose aisée. Il n'y a qu'à voir les performances du Sud-Africain, Oscar Pistorius, amputé des deux jambes, dans les courses de vitesse (100 et 200 m). Celui-ci a même l'habitude de participer à des tournois pour valides qu'il détrône d'ailleurs de loin. Cette fois-ci, aux JP de Pékin, il a remporté le 100 m en réalisant un chrono de 11.17, ce qui est fort appréciable. Pour dire que l'emporter face à de tels athlètes n'est pas une mince affaire. Donc, les résultats du handisport algérien sont plus que louables. Les plus hautes autorités du pays tentent de montrer tout l'intérêt qu'elles portent à ce sport. Pour preuve, deux ministres sont constamment présents aux côtés des sportifs handisport. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, a même décidé l'octroi d'une prime de 11,8 millions de dinars aux médaillés. Un geste encourageant pour ces athlètes qui n'ont pas lésiné sur les efforts pour s'affirmer. Seulement, il est à espérer que cet «intérêt» n'est pas «circonscrit» dans le temps et qu'il se «transformera» par une réelle prise en charge des sportifs handisport … A. A.