Photo : Sahel Par Samira Imadalou Les besoins en matériaux de construction, notamment le ciment qui a enregistré une forte pression ces dernières années, sont de plus en plus importants en raison du nombre de projets contenus dans le programme quinquennal 2010-2014. Ecoles, universités, logements, infrastructures sportives, routes et bien d'autres chantiers sont à réaliser au cours de cette période. D'où la nécessité d'augmenter l'offre en ciment, donc d'améliorer les capacités de production des usines relevant du Groupe industriel des ciments (GICA). Pour l'heure, le gouvernement ne compte pas recourir à l'importation. D'ailleurs, l'opération d'importation de 1,5 million de tonnes de ciment lancée en mai 2010 n'a pas été mise en application. «Le besoin ne s'était pas fait sentir», a expliqué le responsable de communication du groupe industriel des ciments (GICA) cité par l'APS. L'opération sera relancée, selon la même source, «dès que nécessaire». Les quatre sociétés relevant du groupe, à savoir Sodmac de l'Ouest, Sodismac d'Alger, Aïn El Kebira et Hamma Bouziane (Constantine) de l'Est, «sont prêtes à agir dans les plus brefs délais s'il y a nécessité», indiquera-t-il par ailleurs. Et d'annoncer un plan de développement doté d'une enveloppe financière de plus de 150 milliards de dinars, prévu entre 2011 et 2015. Et ce, dans le but de porter la production de ciment à 20 millions de tonnes d'ici cinq ans. Selon le représentant du GICA, ce programme quinquennal (2011-2015), arrêté en fonction des «orientations des pouvoirs publics», vise à «répondre à la préoccupation de l'Etat d'assurer la disponibilité, en quantité suffisante, des produits stratégiques et sensibles, essentiels à la réalisation de grands projets d'infrastructures économiques et sociales». Au menu de ce programme figure l'extension des capacités de production de ciment par la réalisation de nouvelles lignes sur les sites de cinq cimenteries en exploitation. Il s'agit des sociétés des ciments de Béni Saf (Aïn Témouchent), de Zahana (Mascara), de Meftah (Blida), de Aïn Kebira (Sétif) et de Oued Sly (Chlef) pour une production additionnelle de 8,5 millions de tonnes de ciment par an. Grâce à cette extension, la production du secteur public passera de 11,3 millions de tonnes par an actuellement à près de 20 millions de tonnes d'ici à 2015. Pour mener à bon port cette opération, GICA a choisi ses partenaires. Il ne reste que la finalisation des contrats. En plus de la production de ciment, le plan de développement du groupe prévoit l'élargissement de son activité à la production de granulats et du béton prêt à l'emploi. Il consiste à réaliser 9 unités de concassage pour une capacité globale de 7 millions de tonnes de granulats (60% de sable concassé et 40% de graviers). Cette production sera répartie entre les régions Est (3 millions de tonnes), Centre (2 millions de t), Ouest (1 million de t) et Centre-Ouest (1 million de t). A titre indicatif, le secteur public du ciment couvre 65% de la production nationale, alors que le reste est assuré par le secteur privé. Les 12 cimenteries relevant de ce groupe sont celles de Hadjar-Soud (Annaba), de Aïn Kebira (Sétif), de Hamma Bouziane (Constantine), de Tébessa, de Aïn Touta (Batna), de Sour El Ghozlane (Bouira), de Meftah (Blida), d'Alger, de Zahana (Mascara), de Béni-Saf (Aïn Témouchent), de Saïda et de Oued Sly (Chlef). Ces cimenteries ont produit du 1er janvier à fin mai dernier 4,552 millions de tonnes contre 4,423 millions de tonnes durant la même période de 2010, soit une hausse de 3%. En 2010, la production avait atteint 11,219 millions de tonnes contre 11,513 millions de tonnes en 2009, en baisse de 3%.