Les différents services de la Direction du commerce de la wilaya de Tizi Ouzou sont totalement mobilisés pour leur mission de contrôle, particulièrement délicate en cette saison estivale, avec de surcroît l'avènement du mois de Ramadhan, propice à un surplus de consommation des produits alimentaires. Une période favorisant également des pratiques commerciales qui n'honorent pas leurs auteurs parmi les commerçants, visant à s'enrichir de façon malhonnête au détriment du consommateur modeste. Pour cela, le dispositif de surveillance du marché, en vigueur habituellement, a été renforcé en matière d'effectifs, selon deux responsables au niveau de la Direction du commerce, chargés du contrôle et de l'organisation commerciale, qui ont fait part de la réorientation des actions de contrôle vers les lieux de convergence humaine, à l'instar des villes balnéaires de Tigzirt et Azeffoun. «Nous surveillons notamment les opérateurs qui se rendraient coupables de stockage abusif à des fins spéculatives», dit le chef du service, précisant qu'à l'occasion de la saison estivale et du mois de Ramadhan, le programme des actions de contrôle a été renforcé, avec notamment la brigade mixte mise sur pied avec la Direction des services agricoles, dont la mission principale est la surveillance du marché des viandes souvent instable à cause des spéculations, sans oublier la raison en amont liée plutôt à l'instabilité des prix des matières premières. Et comme les prix, conformément aux règles de l'«économie de marché», sont libres, il reste toujours la surveillance des prix des produits subventionnés par les pouvoirs publics comme le lait, la farine et, plus récemment, l'huile et le sucre. Et c'est encore le rôle des services de la Direction du commerce qui ont un champ d'action, il faut se le dire, très limité en matière des prix et de concurrence, à savoir l'obligation d'afficher les prix et l'interdiction de stocker dans le but d'organiser la pénurie et provoquer la hausse des prix. Il importe de relever que l'action des services de sécurité contre le commerce informel qui pullulait sur les trottoirs de la ville a beaucoup facilité la tâche des services du commerce, qui ne subissent plus les plaintes des commerçants liées à la concurrence déloyale dont se rendaient coupables les centaines, voire les milliers de trabendistes squattant les trottoirs depuis de longues années. D'ailleurs, signe d'un retour graduel à la normale, et après le démantèlement des marchés des fruits et légumes, des commerçants ont retrouvé leur activité dans la légalité. Plusieurs commerces de fruits et légumes ont ouvert ces derniers temps dans la ville de Tizi Ouzou, en attendant la création et l'organisation de véritables marchés de gros et de détail pour que la boucle soit bouclée et que le marché des fruits et légumes devienne organisé et son activité claire pour les commerçants, mais aussi pour les consommateurs et les autorités de régulation. Nos interlocuteurs au niveau de la Direction du commerce font part également de leur volonté de maintenir l'interdiction de conversion anarchique des activités commerciales à l'occasion du mois de Ramadhan. La commercialisation de zlabia ne sera tolérée que pour ceux qui activent dans le commerce du gâteau traditionnel, même si cela engendrera sa rareté, donc un prix inaccessible aux petites bourses. La surveillance concernera également le marché des légumes secs dont les citoyens attendaient une décision de plafonnement des prix qui a finalement été abandonnée par les pouvoirs publics. «Ce marché sera également sous la loupe des autorités, à travers les rapports quotidiens que transmettra la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS) de Draâ Ben Khedda en matière, notamment, d'approvisionnement», disent les responsables de la Direction du commerce dont les prérogatives incluent également le contrôle en matière d'abattage clandestin de volailles. Une activité interdite pour tout ce qu'elle représente comme risque pour la santé du consommateur. M. B.