221 infractions à la réglementation ont été enregistrées par la direction du commerce depuis le début du Ramadhan. L'approvisionnement et la distribution des produits alimentaires de large consommation sur le marché local n'ont connu, selon les services de la direction de la concurrence et des prix de la wilaya de Tizi Ouzou, aucune perturbation depuis le début du mois de carême. Ce qui n'est pas le cas pour l'un des aliments les plus prisés par le consommateur, le lait. La disponibilité du «liquide blanc» est perturbée, quelque fois, «par le retard dans l'arrivage des intrants, notamment la poudre de lait, la matière première nécessaire pour la fabrication de cette denrée», selon l'explication fournie par M. Zenia, du service de l'organisation commerciale. Par ailleurs, on constate une légère baisse des prix des fruits et légumes. Notre interlocuteur estime que «la mercuriale tend vers la baisse au fil des jours. D'autant plus, le consommateur a adapté un autre comportement vis-à-vis du marché dont l'essentiel de la marchandise est de saison». En clair, la pleine saison pour un bon nombre de produits et le comportement des consommateurs ont forcé les prix à la baisse, ce qui ne crée aucune pression sur les produits. Sur le volet du contrôle des pratiques commerciales et la conformité des produits proposés sur le marché avec les normes d'hygiène, M. Zenia déclare que ses services ont maintenu, pratiquement, le même dispositif qui a été mis en place pour la saison estivale. Toutefois, les brigades de contrôle ont été renforcées pour l'avènement du mois sacré avec en plus des missions de contrôle habituellement exécutées durant la saison estivale ; des orientations ont été données aux agents pour surveiller les activités commerciales conjoncturelles. En effet, il est connu qu'au mois de carême, des fraudeurs de tous bords et des commerçants reconvertissent leurs commerces et profitent de cet événement pour commercialiser, dans la rue, des produits pour le moins douteux. Une virée dans les artères de la ville des genêts, permet de constater, néanmoins, qu'ils ne sont pas nombreux cette année. Mais, rien n'empêche, d'étranges marques de fromages et de jus sont écoulées à même les trottoirs, sur la place publique et dans des boutiques. Afin de réprimer les contrevenants, la direction de la concurrence et des prix de la wilaya a mobilisé 25 brigades qui comprennent 50 contrôleurs de qualité et des prix. Pas seulement, une équipe de vétérinaires intègre cette équipe dans des brigades mixtes spécialisées dans le contrôle des viandes ovine, bovine et le poulet. Au 6e jour du mois de jeûne (16 août 2010). Les agents de contrôle sont intervenus 550 fois et dressé 180 procès-verbaux dont 221 infractions qui ont été transmises au tribunal. Ils ont procédé également à la fermeture de 7 locaux pour défaut de registre de commerce. Les brigades mixtes ont ainsi saisi 70 kg de carnes, du poulet qui n'a pas été examiné par le vétérinaire avant sa mise sur le marché. En revanche, le marché informel échappe toujours à l'administration au point de croire que «l'on fait avec». Certes, la question est récurrente tant ça prend de l'ampleur. Mais pour notre interlocuteur, la seule solution réside dans la construction de marchés publics. 14 souks sont programmés ; ils sont au stade de l'étude. Le projet de réalisation d'un marché de gros à Tadmaït est relégué dans le tiroir. Celui prévu à la sortie est du chef-lieu de wilaya (rocade sud) attend le dénouement d'inextricables formalités bancaires.