Photo : Riad Par Hasna Yacoub Après la décision du chef de l'Etat de lever l'Etat d'urgence et l'entrée en vigueur de l'ordonnance n°11-02 du 23 février 2011 complétant l'ordonnance n° 66-155 du 8 juin 1966 portant code de procédure pénale, les chefs terroristes qui étaient entre les mains des services de sécurité algériens ont été remis aux autorités judiciaires. Ainsi, Amari Saïfi, dit Abderrazak El Para, et Hassan Hattab ont été remis à la justice. Le procureur général de la Cour d'Alger, M. Belkacem Zeghmati, a confirmé hier que Abderrazek El Para est en détention à la prison de Serkadji. Hassan Hattab, l'ex-émir du GSPC, est, quant à lui, astreint à demeurer dans une résidence protégée, fixée par le juge d'instruction et de ne la quitter que sur autorisation de ce dernier. Le procureur général a également précisé qu'El Para, qui a été condamné par contumace dans tous ses procès, sera de nouveau jugé. Il ne précisera néanmoins pas si son procès sera enrôlé à la prochaine session criminelle. Hassan Hattab demeurera dans une résidence protégée, au maximum 9 mois comme le prévoit l'ordonnance du 23 février 2011 : «Cette mesure n'est ordonnée que pour les infractions qualifiées d'actes terroristes ou subversifs ; elle est d'une durée maximale de trois mois, et peut être prolongée deux fois pour une durée maximale de trois mois à chaque prolongation.»Ainsi donc, d'ici la fin de l'année 2011, Hassan Hattab sera enfermé dans l'une des institutions pénitentiaires avant de répondre devant la justice des poursuites dont il fait objet. Pour rappel, El Para a été remis aux autorités algériennes par la Libye le 27 octobre 2004, mais n'étant pas remis aux autorités judiciaires, il a été, jusqu'à cette année, considéré comme étant en fuite.L'ancien chef terroriste, Hassan Hattab, a également été condamné par contumace à perpétuité dans plusieurs affaires après son arrestation en 2007 chez lui à HusseinDey, en compagnie d'autres anciens membres de groupes armés. Entre les mains des services de sécurité, Hassan Hattab a lancé des appels aux terroristes pour déposer les armes et intégrer la réconciliation nationale. Considéré d'une part comme une source intarissable d'informations et d'autre part comme la personne ayant le pouvoir, de par son ancien statut et sa prestance au sein de l'organisation, de provoquer une hémorragie dans les rangs du GSPC, Hassan Hattab est pour le moment, le seul terroriste assigné à demeurer dans une résidence protégée. H.Y. Installation du nouveau président de la Cour d'Alger Le nouveau président de la Cour d'Alger, M. Brahimi Slimane, a été installé hier à Alger en remplacement de M. Hamdane Abdelkader, appelé à d'autres fonctions. Le nouveau président de la Cour d'Alger occupait le même poste dans la wilaya de Blida. La cérémonie d'installation s'est déroulée à la Cour d'Alger en présence de la présidente du Conseil d'Etat, représentant le ministre de la Justice, garde des Sceaux, des membres du syndicat des magistrats et quelques représentants du bâtonnat d'Alger ainsi que des représentants des autorités locales civiles et militaires. Dans une brève allocution, Mme Fella Henni, la présidente du Conseil d'Etat, a souligné que le mouvement partiel auquel a procédé le président de la République dans le corps des présidents des Cours de justice, des procureurs généraux près les Cours de justice répond à «son souci de renouveler les capacités et les efforts afin de promouvoir l'action judiciaire pour une justice de qualité et efficace».