Le cabinet de conseil Ernest and Young a réalisé un chiffre d'affaires de 250 millions de dinars en 2010. C'est le résultat communiqué mardi dernier par Philipe Mongin, responsable du bureau d'Alger. Ce dernier, accompagné par Philipe Ausseur, responsable du développement des activités du cabinet en Algérie, a dressé un bilan plutôt positif des activités du bureau. Malgré la spécificité du marché algérien, qualifié de complexe, les responsables du cabinet ont affiché leur satisfaction, envisageant même de porter ce chiffre à 550 millions de dinars à l'horizon 2015 et doubler leur effectif en Algérie. Le cabinet, qui fait partie des «Big Four» dans le monde, entend également renforcer la formation (qui représente actuellement 5 % du chiffre d'affaires) de ses effectifs pour pouvoir répondre aux besoins du pays en terme de consulting et d'audit. M. Ausseur a, par ailleurs, évoqué les difficultés liées aux contraintes de la réglementation des changes. Le responsable a expliqué en fait que pour bénéficier des services de collaborateurs étrangers, «il faut les rémunérer en devises et cela pose un réel problème». Malgré cette situation, les responsables demeurent optimistes et comptent hisser le cabinet à un niveau des plus grands. Quant aux services proposés, particulièrement aux grandes et moyennes entreprises, les conférenciers ont estimé que le Supply Chain, et les systèmes d'informations restent les principales préoccupations des entreprises algériennes. Interrogés sur l'absence des petites entreprises dans le portefeuille du cabinet, les responsables ont expliqué qu'il s'agit d'une «inadéquation». Les prix proposés actuellement ne peuvent être mis en adéquation avec les capacités des PME, et proposer des fourchettes plus basses pourrait influer sur la qualité des offres, explique M. Ausseur. S. B.