Photo : S. Zoheïr Par Wafia Sifouane Comme à l'accoutumée, le théâtre antique de Cuicul accueillera dès ce soir la 7e édition du Festival international de Djemila qui s'étalera jusqu'au 27 juillet. Organisé par l'Office national de la culture et de l'information, cet événement 100% musical, qui se distingue par sa programmation dédiée à la culture arabo-orientale, s'ouvrira avec un concert inédit du King du raï, Khaled Hadj Brahim. Lui succédera sur scène, par la suite, une belle brochette d'artistes algériens et étrangers. On citera à titre d'exemple l'artiste Sanhadji et la troupe Oudaden du Maroc, la troupe El Achikine de Palestine, Cheb Djilani de Libye, Noor Muhana de Syrie, Carole Samaha du Liban et Saber Rebaï de Tunisie. Le passage de ces guest stars sera précédé par celui d'artistes algériens qui bercent dans la variété et le raï comme Fella Ababsa, Chaba Yamina, Abdou Deriassa, Kader Japonais et Cheb Khalass. Abrité par le théâtre antique de Djemila, situé à 36 kilomètres de la wilaya de Sétif, l'événement draine chaque année une foule impressionnante d'estivants en quête de loisirs. On déplorera néanmoins la difficulté du festival d'aller vers une programmation plus riche et éclectique susceptible de le sortir de statut de festival de variété destinée à la large consommation. En fait et malgré ses sept années d'existence, le Festival de Djemila a largement été critiqué par rapport à son programme qui a du mal à séduire, mis à part quelques têtes d'affiche qui reviennent chaque année. Dans un autre contexte, le Festival de Djemila jouit également d'un statut particulier sachant qu'il s'agit du seul et unique Festival musical organisé à Sétif qui, malgré son importante population, souffre d'un manque flagrant d'institutions culturelles et de manifestations artistiques, ce qui pénalise les habitant de cette charmante ville de l'Est algérien. Par ailleurs, on notera que les organisateurs devraient se pencher sur l'élaboration d'un programme plus étoffé et impliquer davantage la population de Sétif.