Photo : Sahel De notre envoyé spécial à Djoua Younès Djama Après une visite sur le site de Djoua, qui surplombe la baie de Béjaïa et l'oued Soummam, les festivaliers ont assisté à un gala musical en guise d'ouverture. Ainsi, l'insigne honneur est revenu à la chanteuse Mucat de donner le coup de starter, en mettant d'entrée de jeu l'ambiance à la soirée, avec des adaptations en kabyle de chansons mythiques françaises. On citera, entre autres, «L'Hymne à l'amour» et «la Foule» d'Edith Piaf, native d'Algérie, du «Mistral gagnant» du chanteur Renaud. La chanteuse Mucat a également régalé son public par des compositions puisées de son répertoire personnel. Elle a été suivie par Ouazib qui a fait un show d'environ 30mn le spectacle a été clôturé par Ali Amrane, accompagné par un virtuose de la guitare qui a mis le feu à la soirée devant un public très réceptif. La soirée s'est terminée vers 1h30 du matin et les spectateurs hommes, femmes et enfants, venus nombreux, n'ont quitté les lieux qu'à la fin du concert. D'autres vedettes de la chanson algérienne sont attendues au cours de ce festival qui durera jusqu'au 23 du mois. On citera Amazigh Kateb, Brahim Tayeb et le King du raï Cheb Khaled pour la clôture.Auparavant, les festivaliers ont pu admirer, au détour d'une exposition d'arts artisanaux, des œuvres d'artisans nationaux et africains, essentiellement sénégalais. Les produits exposés comprennent entre autres des représentations humaines et d'animaux réalisées à partir du bois de Tek. Il faut reconnaitre qu'aller de Béjaïa-ville vers la colline de Djoua, qui donne sur la baie de la capitale des Hammadites et sur son mythique oued Soummam, n'a pas été chose facile. Cependant, en remontant les chemins escarpés de ce dense massif forestier totalement vierge, on est tout de suite saisis par la beauté des paysages. La vue panoramique qui s'offre aux visiteurs est éblouissante de beauté. Des étendues vertes à perte de vue… à couper le souffle. Les organisateurs se sont fait un point d'honneur, depuis 2009, de faire sortir le village de Djoua, niché sur les hauteurs des denses massifs forestiers de la vallée de la Soummam, de l'enclavement, après que celui-ci eut été plongé dans un total oubli suite à un exode massif de sa population durant l'époque coloniale. En effet, en 1958 les autorités coloniales françaises avaient contraint les villageois à quitter leurs terres, considérées comme des réservoirs inépuisables en divers minerais et en charbon, allant même jusqu'à décréter la région «zone interdite».