L'Office national des aliments de bétail (ONAB) prévoit d'importer 300 000 tonnes de maïs d'ici au 31 décembre prochain pour atteindre les 600 000 T d'importations prévues sur l'ensemble de l'année 2011, a indiqué à l'APS son P-DG, M. Lambarek Yahi. De janvier à ce jour, le groupe a importé 300 000 T de maïs, volume qu'il compte doubler pour répondre à ses propres besoins et ceux du marché national en aliment de bétail, a-t-il préciséOutre le maïs, l'Onab va, cette année, s'approvisionner en soja, sur les marchés mondiaux, pour une quantité de 180 000 T, a ajouté le même responsable, soulignant que «le groupe est en train de surveiller les prix du marché mondial du maïs et du soja pour faire sa commande». Ces quantités sont destinées à la production d'environ 1,2 million de tonnes d'aliments composés pour l'année 2012. Selon M. Yahi, l'Onab s'est fixé, pour 2011, l'objectif de produire 600 000 tonnes d'aliment composé pour le bétail (volaille et bovin), soit près du double de l'année précédente (360 000 T). L'aliment produit par l'Onab est composé de 60% de maïs et de 30% de soja. Les prix de ces deux matières premières ont augmenté la semaine dernière sur le marché de Chicago (CBOT, Chicago Board of trade), soutenus par des prévisions de demandes en hausse, de la part des autorités agricoles américaines pour les céréales, ainsi que par la canicule qui menace le centre des Etats-Unis. La production de maïs et de soja est actuellement en pleine croissance dans la région du Midwest, principale zone de culture des Etats-Unis, premier exportateur de céréales.Pour réduire sa dépendance du marché extérieur, dont la hausse des prix va se maintenir durant les prochaines années, l'Onab a lancé cette année un programme de production du maïs. Pour mener à bien ce programme, «il nous faut des terres, de l'eau et des équipements d'irrigation», a souligné le P-DG de l'Onab. Une superficie de 350 ha sera récoltée en septembre prochain, alors que le groupe a identifié 200 autres hectares à Adrar pour la prochaine campagne, a indiqué M. Yahi, soulignant que l'Onab est à la recherche de partenaires pour étendre la superficie productive de maïs. «Nous sommes en contact avec les directions des services agricoles pour identifier des terres ayant les ressources en eau nécessaires en vue de conclure des partenariats de production de maïs», a-t-il dit, tout en reconnaissant que l'Algérie «avait pris beaucoup de retard dans ce domaine». Le groupe met à la disposition des agriculteurs la semence et achète leur production à un prix attractif de 4 500 DA/quintal, et ce, dans l'optique d'encourager cette culture. En plus du maïs, l'Onab compte développer la production de la luzerne pour les vaches laitières. «Le cheptel de vaches laitières augmente de plus en plus ce qui signifie que les besoins en aliments vont augmenter. La culture de la luzerne est la solution idoine pour garantir une production laitière importante», estime le P-DG de l'Office national des aliments de bétail. B. A.