Le groupe public des aliments de bétail et d'aviculture (ONAB) a annoncé hier, à travers une information diffusée par l'APS, une baisse de 10% sur les prix des aliments destinés à l'élevage ovin, bovin et avicole. Cette baisse, qui a pris effet depuis le début du mois courant, concerne une quarantaine de produits. Elle intervient à la suite de « la baisse des cours mondiaux du soja et du maïs qui constituent la base essentielle de la fabrication de ces aliments », explique l'ONAB. Entre les mois de juillet et octobre passés, les cours du soja et du maïs ont connu un net repli sur les marchés internationaux : la tonne de maïs est passée de 250 dollars à près de 166 dollars actuellement, tandis que la tonne de soja est cédée à environ 342 dollars actuellement, après avoir culminé à 395 dollars, il y a quatre mois, ajoute la même source. Ajouté à cela, le recul des prix du fret des céréales payés aux armateurs, qui s'établissent désormais à près de 100 dollars la tonne, après avoir atteint les 133 dollars la tonne l'été dernier, explique-t-on encore. Quant à la raison pour laquelle cette baisse ne s'est pas fait ressentir sur les prix des viandes rouge et blanche, l'ONAB souligne que « ce sont les données du marché qui règlent le prix des viandes ». Le groupe public propose cependant « un allégement fiscal de la TVA (actuellement de 17%) et d'autres taxes sur les produits finis tels le poulet et les œufs de consommation », afin de stabiliser les prix de la volaille. Il convient de noter qu'actuellement, le kilo de dinde se situe à 330 DA, le poulet « vidé » jusqu'à 300 DA le kilo, tandis que le prix de l'œuf est passé à 11 DA. Les 25 unités relevant de l'ONAB produisent annuellement 1,6 million de tonnes d'aliments, dont près de 100 000 tonnes destinées à l'élevage ovin et bovin. Elle assure ainsi près de 20% des besoins nationaux qui se chiffrent à près de 8 millions de tonnes/an. Tandis que les 80% restants sont couverts par les opérateurs privés, précise-t-on enfin.