La saison a démarré avec pratiquement deux mois de retard pour prendre fin en mai dernier. Elle n'aura duré que six mois, voir cinq mois et demi pour certains clubs. La saison a été finalement bâclée. Pourquoi ? Tout simplement parce que la demande est très importante par rapport à l'offre. Ils sont de plus en plus nombreux à inscrire leurs enfants dans des clubs de natation. Mais les espaces manquent. La capitale ne compte en effet que quelques piscines. Les clubs se retrouvent à partager et à se disputer les créneaux horaires, faute de répartition équitable des piscines. Alger, au même titre que les autres wilayas du pays, manque en effet d'infrastructures sportives de proximité, notamment de piscines. Ce qui explique la ruée vers celles déjà existantes (qui sont au nombre de huit) et rend difficile la répartition des couloirs entre clubs ainsi que la programmation des entraînements et des compétitions. Pour les amateurs de natation, difficile aussi de s'offrir un abonnement en nage libre. Au niveau de la piscine semi-olympique de Bab Ezzouar, par exemple, pour pouvoir s'inscrire, il faut pointer devant le portail de l'infrastructure à 4h du matin. Les places étant limitées. Ils viennent en effet de Rouiba, Aïn Taya, de Bordj El Bahri ou globalement de toute la banlieue est à Bab Ezzouar pour pratiquer ce sport. Même constat à la piscine semi-olympique du parc Ben Omar, à Kouba, inaugurée en juillet dernier pour ne donner que ces exemples. Le déséquilibre entre l'offre et la demande est en effet criant dans ce domaine. C'est devenu un casse-tête pour les responsables de ces structures qui n'arrivent pas à satisfaire tout le monde. Le retard pris dans la réalisation des projets retenus est à l'origine d'une telle situation. Car, faut-il le rappeler, des projets ont été arrêtés dans ce cadre, notamment dans le programme quinquennal 2010-2014, mais les chantiers n'avancent pas. Et c'est le cas pour le projet d'une piscine olympique couverte à Rouiba. Le choix du terrain de l'assiette foncière a été retenu mais le lancement du projet se fait attendre. Au début, l'APC de Rouiba avait expliqué le problème par la lenteur de la procédure de transfert de propriété au profit de l'APC. Mais est-ce encore le cas aujourd'hui ? En attendant que la piscine promise arrive, les amateurs de natation de la ville de Rouiba continueront à se déplacer vers la piscine semi-olympique Ahmed Baha de Bab Ezzouar. D'un autre côté, il y a les plus chanceux, comme les travailleurs de Sonatrach qui ont bénéficié récemment d'une piscine olympique, construite au Val d'Hydra. Ce complexe est doté de deux bassins avec des normes internationales, l'un pour l'échauffement et l'autre pour la compétition. Mais le besoin d'une telle infrastructure ne s'exprime pas qu'à Hydra… S. I.