Le Grand Prix de Monaco de Formule 1 a une nouvelle fois été à la hauteur de sa légendaire réputation : émaillé d'incidents dus à la pluie, il a finalement couronné un Lewis Hamilton (McLaren Mercedes) opportuniste qui a également repris la tête du championnat dimanche dernier. Hamilton est vraiment à l'aise sur ce circuit, son favori, où il s'était déjà imposé en Formule 3 et en GP2 séries. Pourtant, ce succès, le sixième de sa carrière, n'a pas été facile à décrocher. Sous les trombes d'eau du début de course, le Britannique a commis une erreur et touché un rail de sécurité. Il a dû repasser par les stands pour changer un pneu crevé et rajouter de l'essence mais n'a pas perdu trop de places dans l'opération. Par la suite, une première sortie de la voiture de sécurité lui a permis de recoller aux leaders et, en retardant au maximum son second arrêt ravitaillement, il a pu prendre la tête de la course pour ne plus la quitter. «Je suis sur la lune, c'est vraiment le plus beau moment de ma carrière et je suis sûr que cela le restera pour toute ma vie», s'enthousiasmait Hamilton après la course. Après quatre succès consécutifs des Ferrari, le Britannique a remporté sa deuxième victoire de la saison après celle de Melbourne. Il a également bénéficié des erreurs inhabituelles de Kimi Räikkönen, jusque-là en tête du classement, mais qui n'a cette fois inscrit aucun point. Le seul souci pour des McLaren Mercedes, qu'on savait très performantes dans les rues de la principauté, a été le calage d'Heikki Kovalainen sur la grille de départ. Le Finlandais a dû s'élancer des stands, dernier, et il a juste sauvé le point de la huitième place. Sans cela, il serait certainement monté sur le podium. Ce grain de sable dans la mécanique McLaren Mercedes a fait le bonheur de Robert Kubica, pratiquement le seul pilote à ne pas commettre d'erreur de l'après-midi. Le Polonais, qualifié sixième, est remonté jusqu'à la deuxième place pour monter sur son troisième podium cette saison. «Heureusement que Kimi [Räikkönen] a pris une pénalité en début de course, parce que j'étais plus rapide que lui mais je n'aurais jamais réussi à le dépasser, analysait lucidement le Polonais. Ensuite, c'est Felipe [Massa] qui a commis une erreur et j'ai pris la tête. Il m'a repassé aux premiers ravitaillements, mais, ensuite, on a vu [Timo] Glock repartir avec des pneus secs et tourner deux secondes plus vite, donc on a aussitôt changé de pneus. C'est grâce à cela que j'ai pu reprendre la deuxième place.»