De notre correspondant à Oran Samir Ould Ali Près de trois années après le lancement du méga-projet, on ignore toujours si le tramway d'Oran – dont la réception était initialement prévue pour la fin de l'année en cours – sera effectivement livré en 2013. La cadence des travaux de réalisation ne semble pas avoir connu le coup d'accélérateur préconisé par le ministre des Transports lors de son passage-contrôle en 2010, et la population oranaise continue de subir de très nombreux désagréments, particulièrement en cette période de grandes vacances (gros embouteillages, déviations, commerces fermés et diverses autres nuisances).Selon les chiffres établis début juillet, il apparaît que le rythme imprimé aux travaux reste très largement en dessous du seuil attendu après la levée de toutes les contraintes, notamment financières, que le contructeur, Tramnour, déplorait : le taux d'avancement de la pose des plateformes et des rails sur les quatre tronçons composant le tracé tournent autour de 55% (avec seulement 35% pour la partie située dans le centre-ville), celui de l'aménagement des stations demeure sous la barre des 20% alors que la proportion de réalisation des trois ouvrages d'art inscrits dans le cadre du projet (les deux trémies de Dar El-Beïda et Haï Es-Sabah et le viaduc du 3e boulevard périphérique) n'a pas encore atteint les 50%. Des indicateurs de nature à aggraver les inquiétudes quant au respect des délais et des surcoûts que cette situation devrait générer.Avec l'aménagement du boulevard Maata et de la rue Mostaganem (commencée début mai et qui devrait s'achever en décembre, selon les engagements de Tramnour), les travaux ont entamé la seconde moitié des 17,7 km constituant le tracé bidirectionnel qui doit mener de Sidi Maarouf à l'université de Sénia, en passant par le centre-ville et les 31 stations disséminées sur l'itinéraire.Et selon les prévisions, le tramway – qui devrait transporter annuellement 80 millions de passagers – desservira l'USTO, le carrefour des Trois-Cliniques, le futur palais de justice, Dar-El-Beïda, le quartier de Plateau St-Michel, la place du 1er Novembre, M'dina J'dida, Boulanger, pour, enfin, prendre la direction de Sénia. Le coût de ce projet, 39 milliards de dinars, doit être revu à la hausse en raison des travaux complémentaires. Cette réalisation devrait générer 2 000 emplois directs et indirects. Trois extensions extra-muros pour desservir le nouveau pôle universitaire de Bir-El-Djir à l'est, l'aéroport international d'Es-Sénia au sud et Haï Benarba au sud-ouest sont actuellement à l'étude.