A Oran, la circulation est devenue tellement dense que des chauffeurs de taxi refusent certaines destinations, alors que d�autres acceptent � condition d�emprunter des d�tours, qui peuvent prendre plus de temps et ainsi plus d�argent au client. Un client qui n�a pas d�autre choix que d�accepter, �tant lui-m�me conscient de la circulation infernale impos�e par les interminables travaux du tramway. Amel B. - Oran (Le Soir) - Le cadre de vie des citoyens s�est d�grad� � la suite de ces travaux qui ont coup� la ville en plusieurs zones, rendant la circulation dense et difficile � g�rer et � contr�ler, ce qui entra�ne in�vitablement une totale anarchie dans les circuits, o� chacun tente de trouver une �chappatoire pour �viter les embouteillages. Depuis le lancement des travaux en octobre 2008, le projet de r�alisation du tramway d�Oran ne suscite que de la contestation citoyenne, ceci en raison des in�vitables d�sagr�ments vu l�importance du projet et de ce que cela n�cessite comme sacrifice. Chaque jour, des voies sont interdites � la circulation, les d�viations sont multiples, g�n�rant d�importants embouteillages. Une grande majorit� des lignes desservant la ville a �t� r�orient�e, souvent dans une totale d�sorganisation. Ces travaux ont �galement contraint plusieurs commerces se trouvant sur le trac� du projet � baisser rideau face � l�impossibilit� de fonctionner. Ces commer�ants n�esp�rent pas un grand changement apr�s la fin des travaux, estimant que l��troitesse des trottoirs ne leur permettra pas de se faire livrer leur marchandise dans les meilleures conditions. Parler du d�lai initial de 26 mois impartis � la r�alisation du projet serait un leurre, puisqu�il est d�j� question de prolongement. Les retards ont eu raison de la parole donn�e au d�but du projet, dont la date de livraison �tait pr�vue contractuellement pour fin 2010. Les travaux du tram connaissent, selon certaines sources, un taux d�avancement de 70 % pour le g�nie civil, pr�s de 60 % pour le terrassement, un peu plus de 30 % pour les ouvrages d�art et de 36% pour le d�p�t de Sidi Ma�rouf. La d�cision annonc�e il y a plus d�un mois par le directeur de l�EMA (Entreprise du m�tro d�Alger) d�acc�l�rer la cadence des travaux par l�adoption du syst�me �3x8� afin de tenter de rattraper le retard ne semble pas r�soudre la probl�matique des d�sagr�ments caus�s aux Oranais. Pour rappel, initialement, le trac� du tramway devait passer par quelque 31 stations qui devaient �tre r�parties sur l�itin�raire de 17,7 km s�parant Sidi Ma�rouf (est de la ville) de l�Universit� d�Es-Senia (sud). Entre ces deux terminus, le tramway devrait desservir successivement Ha� Sabah, l�USTO, le carrefour des Trois-Cliniques, le futur palais de justice, Dar El Be�da, le quartier du Plateau Saint-Michel, la place du 1er-Novembre, M�dina J�dida, Boulanger pour, enfin, prendre la direction d�Es-Senia. Initialement, le tramway d�Oran pr�voyait une seule ligne de 18 km. Depuis, plusieurs extensions sont enregistr�es comme celles menant vers l�a�roport d�Es-Senia, le p�le universitaire de Belga�d � partir de Sidi Ma�rouf et tout r�cemment l�extension d�une autre ligne de la place du 1er-Novembre vers El-Hassi. D�sormais, les lignes du tramway d�Oran totaliseront 38 km. Le co�t de ce projet, qu�il faudra revoir � la hausse en raison des nouvelles extensions et des retards, est de plus de 39 milliards de dinars. Les Oranais ne sont pas pr�s d�en finir avec les d�sagr�ments de ces travaux, sachant que le plus gros reste � faire, m�me si ce projet est aujourd�hui �un mal n�cessaire� pour des lendemains meilleurs. Le retard qu�enregistre ce projet semble prolonger ce mal qui s�ajoute aux d�viations et une circulation devenue plus dense. La patience et la d�brouille pour se frayer un itin�raire moins encombr� sont les ma�tres mots des Oranais, en attendant la r�ception du tram, dont la date reste impr�cise. Certains parlent de 2013�