Les inscriptions définitives à l'université prennent fin aujourd'hui. Si l'on tient compte des déclarations des responsables, à l'exemple du recteur de l'université d'Alger 2 (Bouzaréah), Abdelkader Henni, et du chargé à l'information de l'université des sciences et des technologies Houari Boumediène (USTHB), Abdelwahab Dehal, l'opération se déroule dans de bonnes conditions et elle avance très bien. Un taux moyen de 60% a été donné à l'APS, mardi dernier. Les recours sont dérisoires et ne concernent, dans la majorité des cas, que les étudiants qui n'ont pas été admis dans une spécialité de leur dix choix.Voilà donc toute l'opération achevée dans les délais. Les étudiants sont fixés et les responsables des établissements universitaires également. Reste maintenant la gestion du flux des étudiants au niveau des campus des résidences universitaires, et du transport universitaire. Le plus difficile à gérer, ce sera l'acceptation de la spécialité à suivre par l'étudiant étant donné que, cette année plus que l'année dernière, les étudiants sont peu satisfaits des filières d'affectation. C'est toutefois à prendre ou à laisser du fait du nombre élevé des lauréats au baccalauréat: un taux de réussite record de 62,45%. D'ores et déjà, de nombreux nouveaux bacheliers songent à refaire leur bac pour obtenir une meilleure moyenne leur permettant d'accéder à une autre spécialité. C'est mieux que d'abandonner carrément le cursus universitaire et de ne pas avoir de diplôme, condition absolument nécessaire pour ouvrir droit à un poste de travail décent.L'année dernière et celle d'avant, de nombreux étudiants ont renoncé aux études dès la première année pour la simple raison qu'ils n'aimaient pas ce qu'ils faisaient. D'autres considéraient que leur campus n'a rien d'une faculté, encore moins d'une université. «Ce n'est même pas un lycée» s'est plaint un étudiant à l'université de Tizi-Ouzou. La décision du jeune était irrévocable: pas question de suivre un chemin qui n'est pas le sien. Il abandonne sans rien dire à personne mais pire, sans aucune perspective. Heureusement pour lui qu'un proche de la famille est intervenu et lui a débrouillé une place dans une autre université à Alger… mais après toute une année «d'errance». Une chance qui n'est pas donnée à tous, surtout après la décision du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique d'interdire toute inscription en dehors de sa wilaya. Une mesure prise par souci d'éviter davantage de surcharge sur les campus des grandes villes, à commencer par Alger.Par ailleurs, rappelons que l'année dernière a été fortement perturbée par des mouvements de grève à répétition dans pratiquement toutes les universités du pays. La bombe a été désamorcée à la dernière minute, permettant aux étudiants de passer leurs examens pratiquement dans les délais mais le risque demeure présent tant que les problèmes, à l'origine de la contestation estudiantine, n'ont pas été réglés. K. M.