Photo : M. Hacène Par Bahia Aliouche Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé avant-hier mardi, une réunion restreinte d'évaluation consacrée à l'examen de la situation économique, principalement le secteur des finances, indique un communiqué de la Présidence de la République. A cette occasion, Karim Djoudi, ministre des Finances, a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d'exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des finances. D'autres actions entrant dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du Conseil des ministres du 22 février 2011, en faveur de l'investissement, le développement de l'agriculture, l'augmentation de l'offre de logements et la création d'emplois, ont été, également, présentées par M. Djoudi. Après avoir mis l'accent sur les éléments essentiels caractérisant le contexte général actuel, l'argentier du pays a présenté les actions visant la modernisation du processus budgétaire ainsi que la consolidation de la fonction de contrôle, notamment à travers la réorganisation des services extérieurs de la Direction générale du budget. Le plan stratégique de réforme et de modernisation de l'administration fiscale a été, aussi, au menu de la présentation du ministre des Finances. Un plan visant essentiellement la garantie d'une meilleure mobilisation des ressources budgétaires, l'amélioration des procédures fiscales et la réduction de la pression fiscale et l'amélioration du contrôle interne et des relations publiques. S'agissant de l'action de réforme et de modernisation de l'administration des Douanes, elle vise, selon M. Djoudi, son adaptation aux mutations nationales et internationales, l'amélioration de ses performances, le renforcement de ses capacités d'intervention et l'efficacité et l'efficience de ses services. Le domaine national a, quant à lui, été concerné par les actions de réforme lancée en 2010 ayant trait, principalement, à l'adaptation et la mise à niveau du dispositif législatif et réglementaire en vue d'une meilleure valorisation et une meilleure protection du domaine public et du domaine privé de l'Etat d'une part, et d'une levée des contraintes qui entravaient l'essor de l'activité économique, d'autre part. Concernant le plan financier et bancaire, les réformes engagées visent, en dernière instance, l'appui à la croissance économique par la promotion et la diversification de l'investissement, le développement de la petite et moyenne entreprise et la création d'emplois, soutenus par un accompagnement bancaire et financier adéquat. Le parachèvement des réformes engagées confortera la stabilité du secteur bancaire et du marché du crédit, la réduction du coût de l'intermédiation financière, la modernisation des infrastructures techniques et matérielles des banques et le développement d'un marché financier en phase d'expansion prise par l'épargne nationale et des ménages.Le secteur des assurances, auquel on a tracé des objectifs qui consistent à améliorer la gouvernance, à développer l'activité, renforcer la sécurité financière des sociétés d'assurances et à améliorer le niveau général du marché, a aussi fait l'objet d'une attention soutenue, notamment à travers les filialisations et partenariats enregistrés entre 2010 et 2011. Enfin, le ministre des Finances a mis l'accent sur le rôle important de la formation de la ressource humaine dans la concrétisation des réformes engagées dans le secteur des finances. «Les efforts menés par le secteur des finances dans le cadre des défis qui se posent ne peuvent aboutir sans une politique adéquate de formation de la ressource humaine», souligne M. Djoudi avant d'ajouter : «A ce sujet, un certain nombre d'actions sont menées ou programmées visant la formation, le perfectionnement et la gestion de la relève d'une part et l'adaptation de l'appareil de formation du secteur des finances et son élargissement, d'autre part.»Intervenant à l'issue des débats, le président de la République a insisté sur «la nécessité d'un suivi rigoureux de la mise en œuvre de la politique nationale en matière financière, de manière à assurer un financement approprié de l'ensemble des actions inscrites dans le programme quinquennal 2010-2014». En outre, après avoir rappelé l'accroissement des crédits à l'économie, le chef de l'Etat a interpellé le gouvernement «pour une plus grande dynamisation du marché financier, la mobilisation de l'épargne et la diversification des sources de financement de l'entreprise économique». Enfin, le président de la République a instruit le gouvernement à l'effet de renforcer le dialogue économique avec les partenaires économiques et sociaux et de promouvoir l'évaluation des politiques publiques pour ajuster constamment la démarche aux objectifs retenus et gagner ainsi en efficience et en efficacité.