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Une bourse à ciel ouvert
Marché parallèle de la devise à Alger
Publié dans La Tribune le 08 - 08 - 2011

Alors que dans le cours officiel le taux de change est aux alentours de 105,66 DA à l'achat et de 99,54 DA à la vente d'un euro, ce dernier a connu ces deux derniers mois une hausse vertigineuse sur les places de change informelles où il est vendu, à certains moments, à plus de 142 DA. Une flambée qui inquiétait plus d'un opérateur et particuliers. Au square Port Saïd, considérée comme une banque parallèle à ciel ouvert, les cambistes informels ont eux aussi leurs craintes. Avec ce prix de l'euro, la différence entre le taux officiel et le taux parallèle dépasse les 40%. Un gap jugé insensé et par les cambistes et par les opérateurs économiques, les importateurs en particulier, habitués à s'approvisionner occasionnellement sur ce marché pour accélérer certaines de leurs opérations. Par ailleurs, selon les cambistes, cette montée du taux de change de l'euro sur le marché parallèle les pénalise à plus d'un titre, dans la mesure où la majeure partie d'entre eux passe son temps à acheter sans répit dès lors qu'il y avait à chaque fois du répondant de l'autre côté. Pour rappel, la monnaie unique européenne était convertible à 125,8 DA l'unité il y a de cela six mois. Mais entre temps, des mesures d'uniformisations financières aux Etats-Unis, les bouleversements politiques dans le monde arabe et des politiques d'austérité appliquées dans des pays européens ont eu raison d'une hausse de l'euro. Ainsi, le renversement des régimes tunisien et égyptien, l'intervention militaire de la coalition en Libye, les troubles au Bahreïn, au Yémen et en Syrie sont autant d'éléments qui ont contribué à l'envolée de l'euro. Selon les cambistes du square Port Saïd d'Alger, principale place informelle de change de devises dans la capitale, ces tensions sont l'un des facteurs-clés de cette montée en flèche de l'euro. Néanmoins, ils citent d'autres hypothèses liées aux investisseurs, hommes d'affaires, importateurs, exportateurs, et même à des particuliers qui absorbent toute la quantité d'euros existant sur les circuits. Pour eux, cela est surtout dû à leur souci de se prémunir contre d'éventuels scénarios. D'autre part, des opérateurs économiques donnent une autre explication à cette hausse. Pour eux, il existe des parties, des industriels, qui font dans l'achat de grandes quantités de devises, destinées à l'expatriation vers des pays comme la Chine et la Turquie. Une situation due au système de la lettre de crédit documentaire (Credoc), qui ne leur permet pas de verser par des transferts libres les 30% d'avance habituelle à leur fournisseur pour qu'il puisse commencer à produire leur commande.
L'ouverture des bureaux de change inévitable
L'imposition du crédit documentaire (Credoc), obligatoire dans tout paiement d'une importation, a renvoyé vers le marché parallèle une partie des opérations financières des acteurs du commerce extérieur, industriels et importateurs. Une pratique qui a contribué à une certaine baisse des quantités des devises, la monnaie européenne en particulier, sur le marché noir. A rappeler que le marché informel du change en Algérie où circulent 40% de la masse monétaire, selon les experts, joue invariablement un rôle capital dans les transactions. Une situation qui devrait attirer l'attention des pouvoirs publics pour s'attaquer au marché parallèle de la devise, soupçonné d'être à l'origine de nombreuses affaires de blanchiment d'argent et de trafic de monnaie, particulièrement au niveau de la capitale. Par ailleurs, ils devraient trouver des solutions concrètes afin de régulariser ce marché, et cela ne peut se réaliser qu'en développant des bureaux de change officiels. Pour ce faire, la Banque d'Algérie devra réfléchir sur la délivrance par ses services des autorisations nécessaires à l'ouverture de bureaux de change officiels. Sur ce sujet, le gouverneur de la Banque d'Algérie, Mohamed Laksaci, avait déclaré lors de son passage à l'APN que la loi régissant cette activité est entrée en vigueur depuis 1996. Ce qui, selon lui, permet aux banques d'ouvrir des bureaux de change en dehors de leurs sièges, avant d'ajouter qu'aucune demande n'a été formulée dans ce sens, et qu'il serait prêt à accorder le feu vert à ceux qui sont intéressés pour investir dans ce créneau. Dès lors, une question
s'impose : qu'est-ce qui empêche l'ouverture de bureaux de change dans notre pays ? Dans l'attente de cette régularisation, de tels espaces continueront à être les principaux lieux de rencontre entre trabendistes, affairistes et cambistes.
S. B.


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