La 35ème conférence africaine et assemblée générale de l'Organisation africaine des assurances a ouvert ses portes, hier, au palais des Nations. Cette rencontre, considérée comme un événement qui revêt un caractère particulier pour le secteur des assurances, a vu la participation de 900 participants, venus des quatre coins du continent. Plusieurs thématiques seront débattues durant trois jours. Le chef du gouvernement, qui s'exprimait à l'ouverture fera savoir que l'Algérie a beaucoup avancé dans ce domaine, passant, en l'espace de quelques années, de 5 compagnies d'assurances à 17 actuellement. Si le ministre des Finances a déploré les 1% que représente le secteur en Algérie, M. Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, a mis les bouchées doubles pour faire un constat et un tableau exhaustif des risques environnementaux qui guettent le continent noir et l'apport de ce secteur pour alléger et faire face aux différents risques qui se précisent de plus en plus. Ainsi, le ministre a présenté une communication où il a dressé un tableau de la situation de l'environnement en Algérie, mais aussi en Afrique. Ce continent, qu'il considère «comme l'un des plus exposés aux conséquences des changements climatiques et aux risques liés aux catastrophes naturelles», abrite pas moins de 35 millions de personnes, exposées à des risques, dira M. Rahmani, affichant par là la dangerosité de la situation qui y prévaut. Pour lui, seule une prévention bien étudiée et réfléchie peut épargner l'Afrique des risques des catastrophes naturelles, des risques nucléaires, technologique et environnementaux. Ces derniers, aux yeux du ministre, constituent une menace globale, «irréversible et difficile à traiter». Pour le cas de l'Algérie, le ministre en charge du dossier environnement a cité, entre autres actions entreprises pour y remédier, ou plutôt atténuer les conséquences, le micro-zonage et l'inventaire du cadastre industriel ainsi que la mise en place d'un système de veille et d'alerte dans les installations à risque. D'autres communications présentées par des spécialistes étaient également au menu : gestion des risques environnementaux, pollution et atteinte à l'environnement causés par l'homme, réchauffement de la planète et détérioration de l'environnement en Afrique, mythe ? Pour la deuxième session de la première journée, elle a été axée sur la modélisation des risques environnementaux. S. B.