Le milieu éducatif est la cible de tous les efforts et le tabagisme des écoliers, des lycéens et des étudiants, une amère réalité. Quelles sont les actions à entreprendre ? Qui sont les acteurs ? Et, enfin, quels sont les moyens de lutter contre ce fléau ? En fait, c'est un travail énorme qui doit se réaliser au niveau des institutions éducatives, car il existe un problème du nombre. La recherche d'une efficacité dans ce cadre est confrontée à une notion qui lui est presque opposée, la massivité. De plus, il ne faut pas accabler l'école de tous les maux de la société et il faut essayer d'intégrer les addictions dans le cadre d'un programme d'éducation bien structuré. Chaque année, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) lance la Journée mondiale sans tabac, en insistant cette année sur la prévention du tabac chez les jeunes. Le tabagisme touche de plus en plus ces derniers et les enfants, et une prévention si elle n'est pas globale et basée sur une stratégie tenant en compte de toutes les catégories d'âge, ne peut être efficace. L'essentiel de cette prévention doit se faire au sein des institutions éducatives. Tout d'abord, voyons pourquoi les jeunes fument et le font de plus en plus. Les adolescents imitent leurs aînés, croyant que la cigarette leur donne l'impression de devenir adultes. Sans se soucier des effets néfastes du «joint» de la «clope» ou de la «sèche», les ados s'adonnent à cœur joie à ce phénomène social qui fait des ravages dans les établissements scolaires. Plusieurs facteurs d'ordres génétique, social, familial et personnel ont été étudiés et ont démontré les risques qu'encourent ces jeunes et innocents fumeurs. Pour éviter aux enfants de copier les adultes qui fument à la maison ou dans les lieux publics, il faut mettre en place un programme de prévention contre le tabagisme. En premier lieu, promouvoir l'activité physique qui représente un facteur de lutte antitabac en même temps que l'élaboration des programmes de développement de l'estime de soi et des compétences psychosociales, collectives pour prévenir et individuellement gérer le tabagisme. Il faut également coordonner ces actions de prévention avec des groupes à objectifs communs, telles les associations parascolaires et familiales. La lutte pourrait mieux aboutir si l'on agit efficacement sur un groupe de fumeurs invétérés et qu'on les prenne bien les prendre en charge dans le but d'obtenir un effet «boule de neige». Dans les établissements, il faut avant tout soustraire les victimes au tabagisme passif, éviter aux jeunes et aux adolescents l'initiation au tabagisme et éloigner au maximum l'ombre de la dépendance au tabac. Il est impératif de faire circuler l'information sur les conséquences du tabagisme sur l'être humain à travers les forums de santé, les cours de sciences naturelles, les clubs scientifiques, un journal propre de l'institution, les affiches, les jeux éducatifs et les activités culturelles et sportives. Les professeurs doivent durant les cours d'éducation pour la santé ou d'épreuves physiques donner des leçons aux élèves pour les sensibiliser : c'est le processus qui favorise chez l'individu la capacité de prendre les décisions concernant sa santé. Il confère aux jeunes les moyens d'assurer un plus grand contrôle de leur santé et de l'améliorer. Ces deux dernières notions sont importantes et indispensables pour une hygiène de vie correcte et pour réduire les troubles des comportements médico-sociaux. M. G.