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Il reste beaucoup à faire pour rendre le secteur de la santé plus efficace les réformes engagées ont pour but d'améliorer la prise en charge des patients
De notre correspondant à Aïn Defla Madani Azzeddine Les grands chantiers de réformes engagés dans le secteur de la santé depuis des années afin d'améliorer la qualité des prestations et de couvrir l'ensemble du territoire national en matière de structure sanitaire semblent encore loin d'atteindre leurs objectifs à cause de la présence de plusieurs anomalies sur le terrain dues particulièrement à l'absence de moyens matériels et financiers ainsi que d'une volonté réelle d'amélioration.Les patients et le personnel médical s'accordent à dire que le secteur de la santé est encore loin de jouer son rôle convenablement. L'absence d'une bonne répartition des structures sanitaires sur le terrain oblige souvent les patients et le personnel médical à faire de longs déplacements. En plus de cela, le manque de praticiens dans certaines spécialités importantes complique encore la prise en charge des malades, obligés, dans de nombreux cas, à se faire consulter au niveau des cliniques privées. La situation des hôpitaux de la wilaya de Aïn Defla est presque semblable et une grande partie de la population ainsi que de nombreux médecins ne sont pas satisfaits du secteur de la santé et particulièrement de son efficacité dans la prise en charge des différents types de maladies. Le déficit en équipements de bonne qualité est encore signalé bien que les services concernés essayent d'apporter des améliorations. Cette situation irrite les médecins qui déplorent l'absence d'équipement de diagnostic médical, ce qui laisse apparaître beaucoup de doute sur la nature de la maladie.Les contre-visites sont devenues ainsi courantes et les patients font de leur mieux pour se faire consulter chez deux ou trois spécialistes pour avoir un diagnostic précis. Selon des médecins, cette situation complique l'état psychologique du patient et le rend dubitatif quant aux compétences des médecins. A ce sujet, certains médecins disent qu'il est évident que les malades réagissent ainsi à cause de l'absence d'un matériel de nouvelle génération qui aide dans la prise en charge du malade. L'absence de la formation continue du personnel médical est aussi signalée, d'autant que de nouvelles techniques de traitement sont apparues dans de nombreux pays du monde. Pour ce qui est de l'hygiène dans les hôpitaux, aucun des médecins et patients interrogés n'est satisfait, d'autant que des anomalies sont visibles quotidiennement. La formation du personnel d'hygiène est d'une importante nécessité. Ce type de personnel, selon un médecin, est loin de connaître les dangers que provoque l'absence d'hygiène pour les patients que pour le personnel en général. S'agissant de la qualité des repas servis dans les hôpitaux, nombre de patients et de médecins disent qu'ils ne sont pas de bonne qualité à cause de plusieurs paramètres liés probablement à la compétence du personnel de restauration et à son fonctionnement.Des médecins de garde dénoncent la qualité des repas offerts durant leur période d'exercice. Ces derniers à cause de cette situation sont obligés de ramener avec eux leur propre repas surtout durant ce Ramadhan. «Avant de me rendre à l'hôpital pour assurer la garde dans le service des urgences, mes sœurs me préparent un repas à emporter», dira un médecin qui trouve les repas servis à l'hôpital loin de répondre aux normes. Par ailleurs, de nombreuses structures sanitaires éprouvent des difficultés pour la maintenance de leur parc auto en particulier les ambulances, lesquelles ne sont pas disponibles dans certaines polycliniques. Le plus récent rapport de la commission de la santé relevant de l'APW de Aïn Defla vient de signaler un déficit énorme en ambulances et cite que les polycliniques des communes de Mekhatria et Arib ne sont pas dotées en ambulances. Alors qu'au niveau de la polyclinique de Djelida, il existe deux ambulances en panne. A El Abadia, la polyclinique de la ville compte aussi une ambulance en panne. L'établissement public de santé de proximité de Aïn Lachiekh dispose de trois ambulances très anciennes alors que la structure sanitaire de Miliana a besoin, selon le même rapport, de deux ambulances. Il est à signaler que les patients dénoncent, entre autres, la prise en charge par certains membres du personnel paramédical. A travers ce constat, il est évident que le secteur de la santé est encore loin de jouer son rôle convenablement.