L'initiative a été, bien évidemment, bien accueillie par la famille footballistique, en 2007, lors du lancement du projet. Mais un certain scepticisme s'est installé par la suite en raison du retard accusé dans le lancement des chantiers. Finalement, les travaux de la majorité de ces stades ont débuté l'année dernière. Les premiers d'entre eux seront livrés, si les délais sont respectés, fin 2013. Dans tous les cas de figure, ces enceintes sportives seront, à coup sûr, très bénéfiques pour le football national qui fait face à un manque flagrant d'infrastructures. Il n'y a qu'à voir les problèmes que rencontrent souvent les responsables de la Ligue nationale de football (actuellement la Ligue de football professionnelle) pour domicilier les matches de la capitale, les derbys algérois en l'occurrence, où le problème est beaucoup plus complexe. Cela est valable même pour l'équipe nationale dont les responsables trouvent parfois des difficultés pour choisir un stade qui présente toutes les commodités. A la veille de la troisième journée des éliminatoires de la CAN 2012, pour affronter le Maroc, la Fédération algérienne, avec les membres du staff technique, a fait le tour du pays pour enfin opter pour le stade de Annaba. Et pour cause, les pelouses des différents stades visités, y compris celui du 5-Juillet, n'étaient pas au top. En tout cas, avec la livraison, fin 2013, si les délais sont respectés comme signalé déjà, des deux stades d'Alger, le problème de domiciliation des matches de l'équipe nationale sera également réglé. L'Algérois sera renforcé par deux stades En effet, la famille footballistique du centre du pays, d'une manière générale et algéroise en particulier, attend avec impatience la livraison de ces deux nouveaux stades prévus à Baraki et Douéra. D'une capacité d'accueil qui avoisine les 50 000 supporters - on évoque même une capacité d'accueil de 60 000 places pour le stade de Baraki -, ces deux projets vont certainement régler bon nombre de problèmes liés à l'infrastructure sportive dans la capitale. Un club comme le Mouloudia d'Alger trouve des difficultés pour domicilier ses matches de championnat. La saison dernière, il a fallu compter sur la compréhension des dirigeants usmistes pour que le Doyen puisse recevoir ses adversaires au stade de Bologhine. La même chose peut être dite de l'USMH qui ne joue au stade d'El Harrach que suite à une sorte de «dérogation spéciale» délivrée par la ligue étant donné que son stade n'est pas conforme aux conditions du cahier des charges d'un club professionnel. C'est pour cela que dans ce quartier populaire d'Alger, supporters et dirigeants attendent avec impatience la livraison du stade de Baraki. D'ailleurs, ils n'ont pu cacher leur joie quand les travaux de construction de ce stade avaient débuté l'année passée. Il est à noter, par ailleurs, que c'est la société chinoise Construction Engineering Group (CRCEG) qui a été sélectionnée par la Direction de la jeunesse et des sports de la wilaya d'Alger pour réaliser ce stade. Le montant du contrat est d'environ 100 millions d'euros. Le groupe chinois dispose d'un délai de 29 mois pour livrer le stade. Si la livraison de cette enceinte sportive est prévue pour fin 2013, celle de Douéra est, quant à elle, pour un peu plus tard. C'est un autre groupe chinois, en l'occurrence Zhejiang Construction Investment Group Corporation (ZCIGC), qui devra le réaliser. Il sera livré dans un délai de 30 mois et le montant du contrat est de 120 millions d'euros environ. Un grand projet pour Tizi Ouzou Plusieurs autres villes vont également bénéficier de ces nouveaux stades. Le plus en vue est, bien évidemment, celui de Tizi Ouzou qui sera doté de 50 000 places. Un projet cher à tous les amoureux de la JS Kabylie qui estiment que leur club mériterait un stade d'envergure. Les travaux de celui-ci ont été lancés depuis quelques mois déjà. Ce projet assez coûteux - le montant du contrat est d'environ 340 millions d'euros - a été confié au groupement algéro-espagnol ETRHB-Haddad / FCC construction (Espagne). Ça sera un chef-d'œuvre si l'on en croit le maître de l'ouvrage. Selon des informations, ce groupe espagnol, à savoir FCC (Fomento de Construccions y Constratas) dispose du savoir-faire nécessaire étant donné qu'il a, à son actif, plusieurs réalisations d'envergure, dont le prestigieux stade allemand Allianz Arena. L'ouest du pays aura également son nouveau stade. Ainsi, cette nouvelle enceinte, dont la capacité avoisine les 40 000 places, est située à Oran. Les travaux de terrassement et de réalisation des fondations ont déjà commencé. C'est l'entreprise chinoise MCC International Corporation Ltd qui a été chargée de le réaliser dans un délai de 35 mois. Non loin de là, Mostaganem aura également son stade puisque les autorités prévoient d'y construire une enceinte de 35 000 places. Par ailleurs, le projet du nouveau stade de Sétif, qui devra accueillir jusqu'à 50 000 supporters, n'a pas encore démarré. En plus de ces projets, plusieurs autres anciens stades vont être réhabilités. A titre d'exemple, récemment, les autorités de la wilaya de Blida ont décidé de remettre sur pied le stade des Frères Brakni. Cette opération, dont le coût est d'un peu plus de dix millions de dinars, concerne la réhabilitation de la tribune et des gradins, la rénovation des vestiaires, l'aménagement de l'accès mécanique ainsi que le revêtement de l'aire de jeux en gazon synthétique quatrième génération. Plusieurs autres stades vont également être réhabilités. Tout ceci afin de donner au football national la dimension qui lui sied au regard de son poids dans la société et de son importance. Etant dorénavant professionnel, le football national se doit d'avoir l'infrastructure adéquate. La mission est difficile mais les moyens financiers existent. Le sport n'en sortira que vainqueur... R. S.