Des ex-militaires, rappelés du service national dans le cadre de la lutte antiterroriste durant les années 1990 sont sortis hier matin dans les rues de Tizi Ouzou pour demander des «droits sociaux et autres prises en charge des blessures», se considérant comme ayants droits à part entière au statut de victimes du terrorisme. Ils étaient plusieurs centaines d'ex-rappelés du service national, dépendant du ministère de la Défense nationale, à répondre à l'appel à la marche lancé par les encadreurs de leur collectif créé il y a quelques semaines à travers plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou. En plus de revendications sociales, ces ex-rappelés de l'ANP, munis de banderoles, exigent un statut particulier, la défense des droits des familles de rappelés décédés sur le terrain au cours de la lutte antiterroriste, la prise en charge des cas souffrant de séquelles des blessures contractées dans «l'accomplissement du devoir national et patriotique», des facilités pour l'accès au marché du travail, et des pensions ou autres indemnités par décret officiel. Les manifestants qui ont marché du stade 1er-Novembre jusqu'au siège de la wilaya de Tizi Ouzou, demandent aussi de l'Etat, plus particulièrement du ministère de la Défense nationale «au moins» une reconnaissance morale des sacrifices consentis dans la lutte contre le terrorisme «pendant les années de braises», selon un animateur du mouvement. Leurs doléances seront transmises par l'entremise des services du wali de Tizi Ouzou, selon la même source. L. S.