De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Moins de trois mois après son installation, Moussa Saïb n'est plus l'entraîneur de la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK) depuis hier. Le président canari, Mohamed Cherif Hannachi, a annoncé son limogeage, hier, consommant ainsi son huitième entraîneur en trois saisons.L'instabilité est désormais une malédiction qui ne lâche plus le club du Djurdjura, qui a connu pas moins d'une trentaine d'entraîneurs depuis 1992. Lors d'un point de presse qu'il a animé hier au siège du club, Hannachi a justifié sa décision par les mauvais résultats de l'équipe depuis l'installation de l'ex-international à la tête du staff technique, notamment les quatre défaites consécutives en phase des poules de la Coupe de la CAF. Il est également reproché à Saïb le climat d'indiscipline (retards aux entraînements) mais surtout sa façon de préparer l'équipe, notamment les séances d'entraînement qui durent rarement plus d'une heure. Pour le boss des Canaris, ce n'est pas de cette façon qu'on prépare une équipe aux grandes compétitions.Cette situation n'est pas pour arranger le club le plus titré d'Algérie, notamment après la décision de la Ligue professionnelle de football d'avancer le match contre le MCA, comptant pour la première journée du championnat professionnel, au mardi prochain. Toujours engagés en Coupe de la CAF malgré leur élimination prématurée, les gars du Djurdjura n'auront même pas le temps de souffler et, de plus, se présenteront sans coach face au doyen des clubs algériens. Conscient de cette difficulté dans laquelle il a mis son équipe, Hannachi, tout en dénonçant la programmation de la rencontre de mardi, s'est mis aussitôt (si ce n'est pas auparavant !) à chercher un nouvel entraîneur.Des informations font état du refus de l'actuel entraîneur de l'équipe nationale olympique, Azzedine Aït Djoudi, de driver l'équipe en raison de son contrat avec la FAF. Hannachi annoncera des contacts et même des discussions avec l'entraîneur français, Patrice Neveu. C'est Lyès Izri, l'entraîneur des gardiens de but, qui est chargé de mener les négociations, espérant que l'affaire sera réglée au courant de cette semaine.Avec un championnat national qui pointe du nez, le patron du club kabyle a tout intérêt à stabiliser son staff et son équipe s'il veut éviter que le club le plus prestigieux du pays ne sombre, surtout que les sept buts encaissés face au CRB lors des derniers matchs de la saison écoulée sont encore dans l'esprit des joueurs, des dirigeants, mais aussi des supporters qui sont de moins en moins nombreux à faire le déplacement au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou.