La circulation clandestine d'armes en provenance de Libye dans les pays voisins est une question qui concerne en premier lieu les nouvelles autorités libyennes, a affirmé jeudi le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, M. Abdelkader Messahel, sur un ton catégorique. «La circulation illégale des armes et leur récupération devraient figurer parmi les priorités des nouvelles autorités libyennes», a souligné le ministre lors d'une conférence de presse animée à l'issue des travaux de la conférence sur la lutte contre le terrorisme. Le ministre a, dans ce contexte, relevé que des partenaires des pays du Champ ayant pris part à la Conférence d'Alger, notamment ceux concernés par la situation en Libye, «ont affiché un intérêt particulier à cette question et souligné l'importance qu'elle revêt». Ce point de vue est partagé par les Etats-Unis dont l'un des participants à la Conférence d'Alger. Le général Carter Ham, patron du commandement des forces armées américaines en Afrique (Africom), a déclaré que «les Etats-Unis et la communauté internationale considèrent qu'il est de la responsabilité du Conseil national de transition (CNT) libyen de contrôler les armes de Libye», ajoutant qu'«il y a une menace de prolifération des armes de Libye et nous sommes, tous, très préoccupés par les armes légères et armes similaires mais aussi par les explosifs et les systèmes de défense antiaériens. Tous les pays de la sous-région et bien sûr la communauté internationale cherchent des moyens d'aider le CNT à contrôler ces armes».