Synthèse de Fella Bouredji Pour saluer la carrière artistique de Sid-Ali Kouiret, le Théâtre national algérien, Mahiedine Bachtarzi, a accueilli une soirée organisée samedi soir dernier par l'association culturelle et artistique «Le troisième millénaire», en hommage au comédien et artiste exceptionnel dont les premiers pas artistiques remontent à la fin des années 40. «Nous avons voulu à travers cette cérémonie rendre hommage à Sid-Ali Kouiret, qui a consacré une très grande partie de sa vie à l'art», a indiqué, cité par l'APS, M. Sid-Ali Bensalem, acteur et président de l'association Le troisième millénaire, mettant en avant le talent de «cet artiste qui a brillé aussi bien au théâtre qu'au cinéma et qui reste une référence incontournable». «Sid-Ali Kouiret est un homme de théâtre et de cinéma de très grande envergure. C'est aussi une personne qui a de très grandes qualités humaines», a précisé Brahim Bahloul, ancien directeur du Ballet national et spécialiste en chorégraphie. De son côté, le principal concerné, s'est dit «très touché par cette marque d'amitié et cette reconnaissance». La soirée, à laquelle ont assisté, outre la famille de Sid-Ali Kouiret, de nombreux hommes de culture, a été animée par plusieurs artistes, dont Hamidou, Samir Toumi, Benzina, Seloua et Lamari, qui a interprété, à cette occasion, ses succès Arouah Lil Djazaïr et Mon Algérie. Retour sur le parcours de cet artiste reconnu. Sid-Ali Kouiret a entamé sa carrière artistique, en 1948, au théâtre avec Mustapha Kateb, qui dirigeait à l'époque une troupe de théâtre à la Casbah d'Alger, avant de rejoindre, en 1953, la troupe de Mahiedine Bachtarzi. L'artiste, qui s'était auparavant produit à Berlin (Allemagne) avec Mesrah el djazaïri puis à Paris (France), a rejoint, en 1958, la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN). A l'indépendance du pays, il tient le premier rôle dans la pièce les Enfants de la Casbah de Abdelhalim Raïs, adaptée à la télévision par Mustapha Badie, en 1963, puis joue dans le film Décembre du réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina. L'acteur a participé à de nombreux films dont l'opium et le bâton, le Retour de l'enfant prodigue du réalisateur égyptien, Youcef Chahine (1976), et Destins sanglants de Kheira Bachara (1980). Il prend sa retraite anticipée du TNA, en 1987, avant de revenir dans la pièce théâtrale les Concierges de Rouiched. L'artiste qui a décroché un premier rôle dans le feuilleton la Famille Ramadan, a été distingué par le prix du meilleur acteur au Festival international d'Amiens (France) pour son rôle dans le film les Soupçonnés de Kamel Dahane. En 2005, il obtient le prix de la meilleure interprétation masculine pour les Suspects de Kamel Dahane, lors du 19e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) d'Ouagadougou (Burkina Faso).