Ce grand monsieur qui a tant donné à la culture algérienne en général et au quatrième et septième art en particulier. Un vibrant hommage a été rendu durant la soirée de samedi dernier au célèbre comédien et acteur de cinéma algérien Sid Ali Kouiret, au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi (TNA), où un public nombreux, composé de personnalités du monde artistique et des nostalgiques, était présent. Initiée par l'Association artistique du «troisième millénaire», la soirée hommage à celui qui a représenté le théâtre et le cinéma algériens dans le monde arabe et occidental. Pour cette occasion, une panoplie de chanteurs, en l'occurrence: Hamidou, Samir Toumi, Benzina, Seloua et Lamari ont répondu présents en guise de gratitude à ce grand monsieur qui a tant donné à la culture algérienne en général et au quatrième et septième art en particulier. «Nous avons voulu, à travers cette cérémonie, rendre hommage à notre ami Sid Ali Kouiret, qui a consacré une très grande partie de sa vie à l'art», a indiqué M.Sid Ali Bensalem, acteur et président de l'association «Le troisième millénaire», mettant en exergue le talent de cet artiste qui a brillé aussi bien au théâtre qu'au cinéma et qui reste une référence incontournable. «Je suis très touché par cette marque d'amitié et cette reconnaissance», a confié, pour sa part, Sid Ali Kouiret avec une voix pleine d'émotion, ainsi, avec son ironie et sa subtilité, Ali Moute Wakaf n'a pas laissé cette occasion passer sans indexer quelques responsables de la culture au manque d'intérêt qu'ils portent à l'égard des artistes. «Sid Ali Kouiret est un homme de théâtre et de cinéma de très grande envergure. C'est aussi une personne qui a de très grandes qualités humaines», a indiqué Brahim Bahloul, ancien directeur du Ballet national et spécialiste en chorégraphie. Sid Ali Kouiret a débuté sa carrière artistique en 1948 au théâtre avec Mustapha Kateb, qui dirigeait à l'époque une troupe de théâtre à la Casbah d'Alger, avant de rejoindre en 1953, la troupe de Mahieddine Bachtarzi. L'artiste, qui s'était auparavant produit à Berlin (Allemagne) avec «Mesrah el djazaïri» puis à Paris (France), a rejoint en 1958 la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN). A l'indépendance du pays, il tient le premier rôle dans la pièce Les enfants de la Casbah de Abdelhalim Raïs, adaptée à la télévision par Mustapha Badie en 1963, puis joue dans le film Décembre du réalisateur Mohamed Lakhdar Hamina. L'acteur a été distribué dans de nombreux films dont Le retour de l'enfant prodige du réalisateur égyptien Youcef Chahine (1976) et Destins sanglants de Kheira Bachara (1980). Il prend sa retraite anticipée du TNA en 1987 avant de revenir dans la pièce théâtrale Les concierges de Rouiched. L'artiste qui a décroché un premier rôle dans le feuilleton La famille Ramadan, a été distingué comme meilleur acteur au Festival international d'Amiens (France) pour son rôle dans le film Les soupçonnés de Kamel Dahane. En 2005, il obtient le Prix de la meilleure interprétation masculine pour le film Les suspects de Kamel Dahane, lors du 19e Festival panafricain du cinéma et de la télévision (Fespaco) de Ouagadougou (Burkina Faso) en 2005. Apparemment, l'Association artistique du «troisième millénaire» commence à se spécialiser en hommage. Comme initiatives, elles sont à envier et à féliciter. Mais l'artiste a besoin de plus de considération sur le plan officiel car la situation de l'artiste dans notre pays est un vrai cauchemar et qu'on ne peut pas se nourrir d'amour et d'eau fraîche.