Photo : Riad De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «Aucune production dans n'importe quel secteur manufacturier ne peut se faire sans envisager un appel à la sous-traitance. Celle-ci est désormais une donne structurelle et incontournable dans l'industrie», a certifié, lundi dernier, le chargé de développement et d'investissement national lors de l'ouverture du premier salon de la sous-traitance mécanique qui se poursuivra jusqu'au 22 du mois en cours à l'esplanade de l'université Mentouri. Vu la situation qui prévaut dans ce domaine, il est grand temps d'asseoir un tissu qui réponde aux besoins du marché. «Si on évoquait les multiples facettes des industries : recherche, globalisation recherche de qualité, de compétitivité,… sans mettre en relief le rôle important de la sous-traitance, ce serait ignorer le rôle de celle-ci dans le développement industriel», a-t-il ajouté. Plus de 30 exposants relevant de divers domaines du secteur sont venus prendre part à cette manifestation. Ce premier Salon du genre vise un objectif double, à savoir «la promotion de la sous-traitance mécanique, ce qui engendrera des postes de travail et le développement du pôle mécanique» dans cette région qui compte bien devenir le poumon industriel d'ici les prochaines années. Aussi il est question de réduire la facture de l'importation de pièces liées au domaine mécanique, estimera M. Achouri, directeur de l'investissement local et de la PME-PMI. Pour sa part, le wali a exprimé sa volonté de faire de Constantine la capitale de la sous-traitance mécanique. «L'une des branches d'activités où les besoins de sous-traitance sont importants est celle de l'industrie mécanique, dont la wilaya constitue le noyau avec l'existence de 5 pôles dans la production d'équipements divers.» A cet effet, l'orateur a certifié la création prochaine de deux zones d'activités d'une superficie de 130 hectares vouées spécialement à la sous-traitance en plus d'une pépinière proche de la chaîne mécanique à Oued Hamim ou Khroub. «Il faudra surclasser les rencontres protocolaires et se pencher dès maintenant sur ce que ce Salon pourrait apporter pour élaborer un canevas englobant toutes les données techniques relatives à cette industrie, et les agences ANSEJ, ANGEM ne sont pas à l'écart pour l'élaboration d'une banque de données sur les capacités ‘‘ressources humaines universitaires'' ». C'est pourquoi la manifestation, placée sous le haut patronage du ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement avec la direction locale et à laquelle adhèrent la Chambre de commerce et d'industrie Rhumel, l'université Mentouri, en plus des entreprises publiques Enmtp, Grerman, Alemo, Etrag et EMO, entend sortir avec de fortes recommandations à l'issue de ses trois journées pour éplucher les éventualités à court terme et dégager une stratégie «sans tarder» pour passer à l'action puisque les pouvoirs publics ont manifesté leur disponibilité en mettant les moyens afin de matérialiser le créneau avec le concours judicieux de l'Université Mentouri, un partenaire scientifique incontournable. Par ailleurs, le représentant du développement au ministère dira : «Nous sommes en train de développer ce pôle de compétence et d'excellence mécanique dans cette wilaya.Un projet qui se confectionnera par la mise en place d'un centre de formation et d'un centre technique industriel dédié à la mécanique et aux industries transformatrices de métaux. Le CTI a été créé et paru au journal officiel depuis une année, soit en septembre 2010. Ce centre technique industriel devra être le rayonnement. Il va offrir à l'ensemble des PME les moyens pour répondre aux besoins en matière de formation et de veille stratégique. Comme il permettra aux entreprises de fédérer leurs moyens. Ce sera un puissant outil entre les mains des petites ou de grandes entreprises», nous a confié M. Ould Mohamedi avant de parler de la facture d'importation spécifique à la sous-traitance mécanique qui «dépasse le milliard de dollars annuellement. Se référant notamment à la Sonatrach qui dispose de plus de 500 000 articles».