Photo : M. Hacène Par Fodhil Belloul Ouverture officielle de la 16e édition du Salon international du livre d'Alger (Sila), hier, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, et de son homologue libanais, M Gaby, dont le pays est, cette année, l'invité d'honneur du Sila. Etaient également présents pour cette inauguration, les ministres de l'Education, M. Benbouzid, et de l'Enseignement supérieur, M. Haraoubia. La ministre de la Culture, en compagnie de son homologue libanais, a fait un tour des principaux stands de cette édition, profitant de l'occasion pour présenter, chacun à son tour, selon les stands, libanais ou algérien, quelques ouvrages en vente cette année. La ministre algérienne a, par ailleurs, présenté à M. Gaby l'écrivaine algérienne Malika Mokaddem, présente lors de cette première journée.Ce fut aussi, pour les deux ministres, l'occasion d'évoquer la possibilité d'une coopération plus active entre les deux pays dans le domaine de la coédition. S'arrêtant au stand du ministère algérien de la Culture, Mme Toumi a évoqué les avancées de cette 16è édition par rapport à la précédente, insistant sur le fait qu'un plus grand espace est offert aux exposants cette année.Après ce petit tour, un point de presse a été organisé en présence des deux ministres. M. Gaby, après avoir exprimé sa grande joie de voir son pays à l'honneur cette année, a insisté sur la proximité entre l'Algérie et le Liban, comparant la lutte pour l'indépendance algérienne, et les tragiques évènements des années 1990, aux épreuves qu'a connu son pays, soit durant la guerre civile libanaise ou encore dans la lutte contre l'occupant Israélien en 2006. M. Gaby a en outre évoqué, dans un contexte historique marqué par les révoltes dans les pays arabes, l'importance et la communauté pour les deux pays d'un esprit de liberté et d'indépendance, évocation à peine voilée du contexte libyen et de l'intervention des forces de l'Otan. Qualifiant l'espace méditerranéen, qui sépare géographiquement les deux pays, d'espace multiple et riche, il a insisté sur la grande diversité des cultures en présence, diversité qui, selon lui, n'a jamais été niée, d'un coté comme de l'autre.Concernant la question de la coédition algéro-libanaise, M. Gaby a évoqué la nécessité pour les deux partenaires de détailler les «conditions» d'une telle coopération. C'est sur ce point que Mme Toumi a pris la parole. Expliquant qu'il n'y avait pas de restrictions particulières quant à la coédition d'ouvrages communs, mais seulement que cette démarche nécessitait la mise en place d'un cadre législatif adéquat et d'un budget approprié, lesquels devront être soumis au vote du parlement.S'agissant des 400 ouvrages interdits au Sila cette année, la ministre a donné quelques précisions : le point le plus important selon elle, est d'abord le respect des lois en vigueur, lesquelles interdisent l'entrée en Algérie de tout ouvrage faisant l'apologie du colonialisme, du terrorisme et de la pédophilie, ou encore quelconque ouvrage portant atteinte aux prophètes. La ministre a, par ailleurs, souligné que la sélection des ouvrages étrangers était avant tout le travail d'une commission composée d'écrivains et d'universitaires.Dernier point à être évoqué lors de ce point de presse, la mise en place par son ministère d'un fonds public d'aide à la création, mais qui ne pourrait aboutir à des résultats sans la pleine coopération en premier lieu des autres ministères, en second lieu des autorités locales, censées faire fonctionner pleinement la chaîne du livre, dont le maillon faible serait la librairie, selon elle. A ce sujet, la ministre formule le vœu que le projet des 100 locaux par commune puisse consacré au moins 1 local pour l'établissement d'une librairie, le résultat n'étant rien de moins que l'ouverture de 1 541 librairies à travers le pays, mais aussi l'accès à l'emploi d'universitaires au chômage, dont la ministre a promis d'assurer la formation. F. B. Un concert de musique traditionnelle espagnole présenté par Neila Benbey l'Instituto Cervantes d'Alger, en collaboration avec l'Ambassade du Royaume d'Espagne à Alger, organisent aujourd'hui, dés 19h30, à la Salle Ibn Zeydoun, un concert de musique traditionnelle «Cantes de ide y de vuelta» par Neila Benbey. Neila Benbey nous présente son dernier projet en compagnie du «cantaor» valencien Miquel Gil, qui a travaillé à partir de chansons traditionnelles et de textes de poètes contemporains. Neila et Miquel nous emmènent dans un voyage, à travers la fusion de sons et rythmes traditionnels avec de nouvelles tendances. Neila Benbey est une chanteuse Algérienne qui vit à Barcelone depuis 1994. Elle s'est toujours intéressée à la musique et au chant, mais c'est à Barcelone qu'elle décide de s'y consacrer professionnellement. C'est là où elle a participé au spectacle des «Milles et une Nuit». Depuis, elle a été associée à divers projets musicaux comme le groupe Suk (L'orient Espès), Carles Santos, et collaboré avec le compositeur d'origine Kurde, Gani Mirzo, Cheb Balowski (Nur) et Meridiana (Jordi Rallo et Luis Cabanach). Le répertoire proposé par Neila Benbey est une version moderne de chansons qui proviennent du cœur de la musique populaire Algérienne, dont certaines arrangées en mélodies pop comme Chehiet Laâyani et Bakhta, ainsi que de nouvelles compositions, avec une production plus actuelle qui rappellent les sons modernes de Natacha Atlas et Merjan Déde, fusionnant la culture Algérienne avec la multiculture de Barcelone.