Synthèse de Salah Benreguia Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a présenté, hier à l'ONU, la politique de l'Algérie dans la lutte contre la désertification. Dans son intervention à la réunion de haut niveau sur la désertification, tenue dans le cadre de la 66e session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, il a souligné que l'Algérie a mis en œuvre d'importants moyens, sur le plan interne, pour lutter contre les effets de la désertification et de la sécheresse dans les zones arides et semi-arides. Confrontée au phénomène de la désertification, qui est aggravée par les impacts du changement climatique et de la pression démographique, l'Algérie a pris un certain nombre d'initiatives pour y faire face, a-t-il déclaré. «La stratégie de lutte nationale souscrit dans le cadre du programme quinquennal de développement 2010-2014. Cette approche globale est renforcée par le schéma national d'aménagement du territoire 2010-2030, qui s'appuie, selon lui, sur une approche participative, où l'accent est mis sur les actions de sensibilisation et d'éducation des populations concernées», soutient plus loin Medelci. A ce propos, il a fait savoir que l'Algérie est l'un des premiers Etats-parties à la Convention sur la lutte contre la désertification à avoir aligné son plan national de lutte contre la désertification sur le plan stratégique décennal de la Convention (2008-2018). Sur un autre registre, il a précisé que d'importants programmes couvrant une vingtaine de millions d'hectares sont consacrés à la lutte contre la désertification et la dégradation des terres dans les zones arides et semi-arides. Sur ce point, il a précisé que le barrage vert, d'une superficie de 300 000 hectares actuellement, connaîtrait, d'ici 2015, une extension de 100 000 hectares. Aussi, une nouvelle carte nationale de sensibilité à la désertification par télédétection a-t-elle été élaborée pour soutenir ces efforts. La dégradation des terres et les changements climatiques privent, non seulement des centaines de millions d'habitants des terres qui les nourrissent mais sont sources de tensions et accentuent les migrations. Affirmant que le combat universel s'impose à tous d'une manière urgente, le chef de la diplomatie algérienne a observé que le déracinement des populations touchées et la remise en cause de la stabilité sociale dans des territoires de plus en plus vastes, éloignent les pays concernés des objectifs de développement durable. Dans ce sens, M. Medelci a fait valoir que le défi de l'universalité d'une lutte efficace contre la désertification prend une signification particulière, au moment où la communauté internationale s'apprête à célébrer, en juin 2012, le 20e anniversaire du Sommet de la terre de Rio qui a donné naissance, en 1994, à la Convention de l'ONU sur la lutte contre la désertification.