Synthèse de Mekioussa Chekir Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a affirmé, lundi à la tribune de l'ONU à New York, l'engagement de l'Algérie dans de profondes réformes politiques, économiques et sociales, qui ne manqueront pas de contribuer à l'approfondissement du processus démocratique dans le pays. Dans son discours prononcé au nom du président Abdelaziz Bouteflika, lors du débat général de la 66e Assemblée générale de l'ONU, M. Medelci a soutenu que ces réformes, en raison de leur ampleur, sont porteuses d'avancées cruciales dans la consécration et le renforcement de l'Etat de droit et de la bonne gouvernance. Dans ce sens, indique l'APS, le chef de la diplomatie algérienne a expliqué qu'aux plans politique et institutionnel, les réformes engagées par l'Algérie prévoient une révision constitutionnelle, la promulgation d'une nouvelle loi sur l'information, la dépénalisation du délit de presse et l'ouverture de l'audiovisuel. En outre, a-t-il poursuivi, il y a la révision de la loi sur les partis politiques, la révision de la loi électorale et le renforcement de la représentation des femmes dans les instances électives. L'ensemble de ces réformes politiques, a-t-il précisé, participe de «la ferme volonté» du gouvernement algérien de «promouvoir les droits de l'homme dans leur acception la plus large, ainsi que cela a été affirmé à l'ensemble des rapporteurs spéciaux qui ont visité l'Algérie depuis novembre 2010». Outre les mesures décisives engagées pour l'amélioration du climat des affaires et la valorisation du rôle des entreprises, il a affirmé que l'Algérie, soucieuse du devenir de sa jeunesse, a multiplié les programmes d'aide pour favoriser l'insertion des jeunes dans le monde du travail. L'ensemble de ces réformes ne manquera pas de concourir à l'approfondissement du processus démocratique, au renforcement de l'Etat de droit, à travers une démarche inclusive, intégrant l'ensemble des forces politiques et sociales du pays, a souligné le ministre devant l'Assemblée onusienne. Abordant la conjoncture politique que traversent actuellement des pays du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, M. Medelci a fait savoir que l'Algérie réitère son appel à un règlement politique des événements en cours ainsi qu'à la liberté, à la justice et à la démocratie, dans le respect de la légalité internationale et la souveraineté de chaque pays. S'agissant de la Libye, a-t-il poursuivi, l'Algérie espère un retour rapide à la paix et la formation d'un gouvernement représentatif de l'ensemble descomposantes du peuple libyen. «Nous restons convaincus que la stabilité de la Libye est un élément fondamental pour la stabilité de la région», a-t-il insisté. Et de réaffirmer la «ferme volonté» de l'Algérie de travailler «immédiatement» avec les nouvelles autorités libyennes à la promotion d'une coopération exemplaire et globale, dans un esprit de fraternité et de solidarité. Dans son intervention, le chef de la diplomatie algérienne a aussi évoqué la question du Sahara occidental pour laquelle, a-t-il dit, tout doit être fait pour privilégier la voie du dialogue et de la négociation, afin de permettre au peuple sahraoui d'exprimer librement son droit à l'autodétermination.