Les prisonniers palestiniens entament une grève de la faim dans les geôles israéliennes Tous les détenus palestiniens dans les prisons de l'occupation israélienne ont entamé une grève de la faim pour dénoncer l'isolement carcéral, a affirmé le ministre palestinien en charge des Affaires des prisonniers, Aïssa Qaraqaë. «Je peux confirmer que tous les détenus (palestiniens) des prisons israéliennes ont entamé une grève de la faim de trois jours, qui pourrait être prolongée, à titre d'avertissement à l'administration israélienne», a déclaré Qaraqaë à la presse à Ramallah, en Cisjordanie. «Des centaines de prisonniers du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et d'autres ont commencé une grève de la faim illimitée pour protester contre l'isolement continu de leur secrétaire général Ahmad Saadat depuis quatre ans», a ajouté Qaraqaë. «Il y a des prisonniers à l'isolement depuis dix ans», a-t-il dénoncé, précisant que la grève s'était étendue à toutes les prisons pour dénoncer l'isolement ainsi que des mesures punitives croissantes contre les détenus. «Les autorités pénitentiaires de l'occupation israélienne ont imposé de lourdes sanctions et des mesures sans précédent, mettant les prisonniers en état de rébellion contre toutes les règles en vigueur dans les prisons de l'occupation», a-t-il ajouté. Quelque 7 300 prisonniers palestiniens et arabes, dont 310 enfants et 34 femmes, sont détenus dans les geôles israéliennes, avait révélé la Ligue arabe en mars dernier. Guinée : le massacre du 28 septembre 2009 commémoré sous tension à Conakry La Guinée a commémoré hier le massacre, le 28 septembre 2009 à Conakry, de quelque 150 opposants, au lendemain de violences entre forces de l'ordre et partisans de l'opposition qui ont fait au moins deux morts et une quarantaine de blessés. Au moment où se tenait une cérémonie officielle au Palais du peuple (Assemblée nationale) en présence de ministres et dignitaires religieux, des témoins ont fait état de descentes musclées de gendarmes dans plusieurs quartiers de Conakry considérés comme des fiefs de l'opposition. La commémoration du massacre, qui coïncide avec celle du jour où les Guinéens ont dit «non» en 1958 au maintien dans la «communauté française», se déroule au lendemain de heurts sanglants à Conakry entre forces de l'ordre et opposants. Ces violences ont éclaté à la suite de l'interdiction d'un rassemblement de l'opposition qui entendait exprimer sa crainte d'un «hold-up électoral» à l'occasion des législatives prévues le 29 décembre. Le massacre de 2009 par la junte militaire du capitaine Moussa Dadis Camara, alors au pouvoir depuis neuf mois, s'était déroulé au stade du 28-Septembre, le même où l'opposition avait prévu d'organiser mardi sa manifestation interdite par le pouvoir du président Alpha Condé.