Se positionner de manière offensive sur le segment littoral méditerranéen, promouvoir le tourisme saharien et de randonnée, développer le tourisme de ville et d'affaires, moderniser le tourisme de soins de santé et de bien-être, initier le tourisme culturel et événementiel, opter délibérément et durablement pour un tourisme de niches et développer le tourisme interne. Ce sont, en gros, les actions de mise en œuvre du Schéma directeur d'aménagement touristique, tels que présenté par le communiqué de la présidence de la République, rendu public mardi soir suite à une audience consacrée, mardi dernier, par le chef de l'Etat au secteur du tourisme. Considéré comme un secteur de substitution aux hydrocarbures, en ce sens qu'il génère des richesses et assure des entrées inestimables en devises, le tourisme semble susciter un intérêt certain des pouvoirs publics ces derniers temps. Abdelaziz Bouteflika a d'ailleurs insisté, selon le document reproduit par l'APS, sur la nécessité de prendre en charge cette activité. Le président de la République a mis l'accent sur la nécessité d'accorder «la plus grande attention et le plus grand intérêt à la ressource humaine, en lui garantissant une formation de qualité conforme aux standards internationaux», avant d'insister sur «la préservation du foncier touristique en tant que ressource non renouvelable et d'instaurer des dispositifs de protection et de valorisation des zones touristiques ; à cet effet, il est impératif de veiller à l'amélioration des facteurs de succès de l'investissement et d'opérer le meilleur choix des projets en veillant à des localisations qui préservent le patrimoine culturel et le capital nature». Bouteflika a indiqué également qu'il faut «prendre en compte les besoins des nationaux en termes de vacances, de loisirs et de détente en valorisant les différentes destinations de l'Algérie», selon la même source. Sur le plan du nombre, le document de la Présidence fait ressortir que les projets ne manquent pas. Il s'agit essentiellement, précise le document, de l'identification de 230 nouvelles plates-formes dédiées au tourisme, de la modernisation de dix stations de soins de santé et de bien-être, du classement de stations touristiques climatiques, balnéaires, oasiennes, de la réalisation de 20 villages d'habitat touristique léger et villages sahariens et, enfin, de la réhabilitation de 8 hôtels destinés au tourisme saharien et de randonnée. Il faut dire que jusqu'à aujourd'hui le tourisme est un des parents pauvres de l'économie nationale. En dépit des différents plans mis en place, le tourisme n'arrive toujours pas à décoller malgré les immenses potentialités dont dispose le pays. Mais les investissements réalisés jusque-là ne répondent ni aux normes ni aux attentes des touristes algériens et étrangers. A. B.