Il y a de ces anomalies qui ne passent pas inaperçues. A Tizi-Ouzou, il en existe des tas, mais du côté de l'axe du nouveau lycée, dans un quartier périphérique de la ville, deux anomalies flagrantes se font face et se regardent comme pour narguer la population et la réglementation. Ce qui est frappant dans cette situation, ce n'est pas vraiment l'entorse faite par les auteurs à la réglementation mais l'inertie qui caractérise la position des pouvoirs publics dans ces cas de figure qui ne sont certes pas uniques, mais leur nature flagrante devait tout de même nécessiter une réaction des pouvoirs publics, d'autant plus que l'endroit est situé à mi-chemin entre les sièges de la sûreté de wilaya et de la cinquième sûreté urbaine. Le premier est un particulier qui possède à droite de la chaussée, en descendant la rue des frères Oudahmane (axe du nouveau lycée), une parcelle de terrain coincée entre deux bâtisses. Irrité par le fait que les riverains utilisaient cet espace pour déverser leurs ordures ménagères, le propriétaire de cette parcelle de terrain n'a pas trouvé mieux, pour empêcher que son terrain devienne une décharge publique, que de clôturer son espace en installant des tôles métalliques. Cela aurait été tout à fait naturel si l'individu en question n'avait pas installé sa barricade au bord de la chaussée. C'est-à-dire que de ce côté-ci de ce boulevard, le trottoir est totalement fermé pour les piétons qui se retrouvent contraints d'emprunter la chaussée pour vaquer à leurs occupations, avec tous les dangers que comporte cette option. Cette situation dure depuis plusieurs mois et à aucun moment les pouvoirs publics n'ont bougé le petit doigt pour y mettre fin. Pourquoi les autorités n'agissent pas devant une violation de la réglementation aussi flagrante ? Attendent-elles qu'il y ait un drame pour agir ?De son côté, la seconde anomalie ne présente pas vraiment un danger pour la sécurité des citoyens, mais cause quand même des désagréments notamment pour les automobilistes qui souffrent énormément de l'épineux problème de stationnement. Et cette anomalie est l'œuvre d'un concessionnaire automobile installé juste en face du squatteur de trottoir. Lui, il ne squatte pas le trottoir mais une grosse partie de la chaussée avec près d'une dizaine de véhicules stationnés à longueur d'année et vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Environ une trentaine de mètres de la chaussée occupée constamment sans que les pouvoirs publics ne trouvent à redire, alors que la chaussée est censée être un espace public ouvert à tous. Certains riverains, notamment certains commerçants, souffrent beaucoup de cette situation et ne comprennent pas l'immobilisme des autorités face à cette anomalie qui se voit pourtant à l'œil nu. Le concessionnaire en question a-t-il le droit d'occuper continuellement une trentaine de mètres de la chaussée, au détriment de nombreux autres automobilistes qui trouvent encore des difficultés à trouver un espace pour garer leurs véhicules ? D'aucuns pensent que non et que les autorités publiques sont supposées intervenir dans ce genre de situations.