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Les syndicats de l'Education lancent un ultimatum d'un mois pour la satisfaction de leurs revendications Alors que la reprise des cours était partielle au niveau des établissements scolaires
La reprise des cours dans le secteur de l'Education n'était pas totale, hier. Plusieurs établissements scolaires ont dû faire face à la défection des enseignants grévistes répondant à l'appel des syndicats intransigeants. Après une semaine mouvementée et contrairement au CNAPEST et au CLA, qui ont décidé de suspendre leur mouvement de contestation dès hier, le Syndicat national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et l'Union nationale des professeurs de l'éducation et de la formation (UNPEF) ont maintenu leur mot d'ordre. Ce dernier, qui se félicitait hier de l'adhésion massive à cette journée de contestation faisant valoir des chiffres importants de suivi (une moyenne de 80% par wilaya), d'un côté, et les récentes décisions de la tutelle concernant le régime indemnitaire et la gestion des œuvres sociales de l'autre, a décidé toutefois de suspendre la grève en donnant un ultimatum d'un mois au ministère de l'Education pour les autres questions en suspens. A savoir les vacances des enseignants du Sud et la période de 18 mois pour le versement des rappels. De son côté, le SNAPEST, dans un communiqué rendu public, appelle ses adhérents à poursuivre le mouvement de contestation jusqu'à la tenue de la réunion de son bureau national, prévue pour aujourd'hui. Le syndicat attend la récupération des PV des réunions générales tenues par ses adhérents au niveau des différents établissements scolaires pour prendre une décision, en concertation, sur la poursuite, l'abandon ou la suspension de la grève. Rappelons qu'à l'issue de la session extraordinaire du conseil national tenue vendredi, le SNAPEST a refusé de parapher le procès-verbal des accords conclus entre les syndicats et le ministère, dénonçant «le revirement de situation de la tutelle» concernant les œuvres sociales, le calcul des primes sur la base de l'ancien salaire pour les enseignants du Sud ainsi que le délai de 18 mois pour la remise de la correction apportée aux primes. La situation reste toutefois inquiétante pour les semaines à venir. Loin d'être une baisse de rideau, les syndicats, qui ont désormais prouvé leur capacité de mobilisation, semblent pour l'heure relativement satisfaits des promesses du ministre de l'Education, mais un véritable ultimatum est donné par tous pour dans un mois. Le gouvernement, qui est censé répondre aux exigences de ces syndicats le 15 novembre prochain, n'aura pas une grande marge de manœuvre devant l'intransigeance des enseignants et travailleurs de l'Education. Alors que la question de rattrapage des cours perdus se pose avec acuité, la fin du mois de novembre risque d'être tumultueuse car chacun des syndicats menace de reprendre la contestation si ses revendications ne sont pas satisfaites. S. A.