De notre correspondant à Annaba Mohamed Rahmani La mobilisation de l'APC pour nettoyer la ville sous l'œil des citoyens dont l'incivisme n'est plus à dénoncer, a donné lieu à bien des commentaires de la part de ceux-là mêmes à l'origine de cette saleté qui a submergé la vieille cité numide. Des commentaires du genre «Pourquoi a-t-on laissé traîner les choses jusqu'à maintenant ? Ou encore : pourquoi tel quartier et pas l'autre ?», Etc.. Toujours est-il que «La Coquette», si on peut encore l'appeler ainsi, se décarcasse, se désencrasse et retrouve peu à peu sa belle toilette et ce, pour le bien de tous. Ce qui est cependant insolite, c'est que ces ouvriers-nettoyeurs font le travail sous les fenêtres des habitants des différentes cités, ils ramassent les déchets et les ordures jetés par ces mêmes habitants qui ne se sentent pas du tout concernés.Un nettoyage qui reste cependant limité dans l'espace et dans le temps ; le vrai nettoyage devrait extirper la racaille et la canaille qui ont tout accaparé et qui sont en passe de conquérir la ville et de prendre les quelques espaces qui leur échappent encore. Vols à l'arraché, casses, cambriolages, agressions, «droits obligatoires» de parkings tenus par des malfrats armés de gourdins, et autres délits, sont devenus le quotidien des Annabis qui n'en peuvent plus. Un autre nettoyage devrait aussi être lancé : il visera, celui-là, les malfrats en col blanc, les corrupteurs et les corrompus, les passe-droits et le népotisme. Un nettoyage qui prendra le temps qu'il faudra parce que là, il faudra un lavage à grande eau, un lavage des esprits de cette propension à servir les siens et les petits copains.Cela équivaudra à nettoyer les écuries d'Augias mais comme on dit : «Quand on veut vraiment, on peut.»