De notre correspondant à Tlemcen Mohamed Medjahdi Sans une politique rigoureuse obligeant les citoyens à faire preuve de civisme, les communes et les cités demeureront toujours noyées dans leurs saletés. Malgré les efforts, au point que la ville de Tlemcen veut se donner les moyens pour réussir son pari de propreté, et même les autres grandes agglomérations, où les APC dépensent beaucoup avec la mise en place de tous les moyens, le citoyen reste malheureusement la source de problèmes pour l'environnement. Devant cette situation alarmante et ces paysages désolants, les communes ne savent plus où donner de la tête, même si, selon un maire, on souhaite la mise en commun des expériences et des difficultés rencontrées par les concernés en jetant de nouvelles bases de réflexion pour améliorer la salubrité urbaine. Toute accumulation d'ordures dans un endroit non prévu à cet effet est une décharge ou un dépôt sauvages. A travers les villes de Tlemcen, les décharges sauvages fleurissent partout. Dans les lits des oueds, dans les quartiers, les trottoirs… ces dépôts diffèrent, de la canette vide jetée délibérément au bord de la route jusqu'à la montagne de sachets s'élevant en pleine ville, et le moindre objet abandonné peut donner naissance à une décharge sauvage. «Puisque d'autres se permettent de tout laisser traîner, pourquoi, moi, me donnerais-je la peine de chercher une poubelle ?» dit-on. Bouteilles plastiques, paquets de cigarettes, couches-culottes, emballages de fast-food, cartons, etc. sont des facteurs qui poussent certains élus à dire qu'on assiste à une recrudescence de la saleté ! Et les dépôts sauvages d'ordures font, hélas, toujours partie de notre paysage. Alors qu'on pouvait s'attendre à leur extinction progressive. Enfin, l'incivisme est un comportement récurrent, parfois il est plus simple de se débarrasser discrètement de ses déchets, note-t-on auprès de certains élus, lesquels ne savent comment faire devant cette situation. Ils disent même pourquoi résorber les décharges sauvages, puisque beaucoup de citoyens n'accordent pas d'importance au cadre de la vie et à la propreté de l'environnement. Les éboueurs s'affairent à ramasser tous les déchets durant toute la nuit, hélas le décor lugubre refait surface le lendemain. Le citoyen est la première cause de cette «catastrophe», qui rend la ville invivable, pourtant des poubelles sont déposées dans les grandes agglomérations ; mais, à quoi servent-elles puisqu'on jette partout les déchets et à tout moment ?