Photo : M. Hacène De notre envoyé spécial à Oran Hassan Gherab Le wali d'Oran, qui a inauguré le Salon, a affiché de l'intérêt pour l'utilisation des énergies renouvelables et a posé des questions précises, les questions que se poserait un citoyen : est-ce qu'une famille moyenne de 5 personnes peut tirer profit de ces énergies ? Combien ça coûte ? Les équipements sont-ils disponibles ? La problématique, ou le projet, c'est selon, de la production, l'utilisation et la généralisation des énergies renouvelables est posé à Oran. La capitale de l'Ouest accueille la deuxième édition du Salon international des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable (ERA) qu'organise l'agence Myriade et à laquelle participent près de 70 entreprises et organismes, publics et privés, algériens et étrangers, activant dans un des nombreux domaines touchant aux énergies renouvelables.ERA 2011 a été inauguré, hier, par le wali d'Oran, Abdelmalek Boudiaf, qui a fait le tour du Salon avec son staff de collaborateurs. Mais, un détail qui est bon à signaler, M. Boudiaf n'a pas fait le déplacement au Salon pour sacrifier au protocole. Il n'a pas fait l'inauguration au pas de course, comme c'est souvent le cas avec de nombreux responsables. Il a pris soin de s'arrêter devant le maximum de stands et le temps de discuter avec leurs responsables. Le wali a même affiché de l'intérêt pour l'utilisation des énergies renouvelables et a posé des questions précises, les questions que se poserait un citoyen : est-ce qu'une famille moyenne de 5 personnes peut tirer profit de ces énergies ? Combien ça coûte ? Les équipements sont-ils disponibles ? La tournée de M. Boudiaf a duré plus de trois heures.Après le départ des officiels, ERA 2011 s'est ouvert au public. Les visiteurs de ce premier jour du Salon sont évidemment des gens intéressés. Savoir qu'il y a moyen de faire baisser sa facture d'électricité ne peut que capter l'attention de tout citoyen. Si, de surcroît, on participe à la dépollution et la préservation de notre environnement, c'est tout bénéfice. Mais il y a le prix à payer pour ça ! Et c'est justement là l'un des objectifs du Salon : promouvoir les projets et les partenariats pour contribuer à la généralisation de l'usage des énergies renouvelables. Les entreprises participant à la manifestation l'ont bien compris et s'inscrivent dans cette perspective. La Pologne, représentée par 10 entreprises, vise ainsi à établir des contacts pour des projets de partenariat dans les domaines de l'économie de l'eau (épuration) et la gestion des déchets urbains, notamment les déchets dangereux, nous indiquera le sous-secrétaire d'Etat pour l'environnement, Bernard Blaszczyk. Les mêmes ambitions sont affichées par les autres exposants étrangers qui représentent l'Egypte, les Pays-Bas, l'Italie, l'Allemagne et l'Autriche.Quant aux Algériens, certains ont développé des produits et cherchent à les promouvoir et les placer sur le marché - ce sont essentiellement des entreprises privées -, d'autres, qui, eux, relèvent principalement du public, travaillent sur des programmes et des projets plus lourds, mais qui pourraient «s'alléger» grâce à des partenariats gagnant-gagnant. Et ERA 2011 est la plateforme idéale pour tous les débouchés et offre toutes les opportunités pour ceux qui sauraient s'en saisir. Ce n'est, hélas, pas le cas pour de nombreux acteurs qui ont brillé par leur absence à ce Salon et dont on ne comprend pas les raisons. Deux institutions particulièrement boudent ERA 2011, le Centre de recherche et développement des énergies renouvelables (Crder) et l'Agence pour la rationalisation de l'utilisation des énergies (Aprue) qui sont pourtant parmi les premiers concernés. Il est vrai qu'un représentant de l'Aprue a fait le déplacement à Oran, mais juste pour animer une conférence dans le cadre du partenariat entre l'agence et les Pays-Bas et l'Aprue n'a pas pris le moindre espace d'exposition pour expliquer sa stratégie, ses objectifs et promouvoir la rationalisation de l'utilisation des énergies pour laquelle elle a été créée. Espérons que ces absents et tous les retardataires se rattrapent. Il n'est pas encore trop tard, mais le défi n'est pas éternel, car, si on veut travailler pour offrir un présent à l'avenir et au devenir de la planète, donc de l'Homme, il faut s'y mettre tous et aujourd'hui.