Photo : Riad Par Amar Rafa C'est sous le thème : «Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui», que se tient la 2e Conférence internationale d'Alger, les 29 et 30 octobre prochain à l'hôtel Dar Diaf à Bouchaoui, qui est co-organisée par le Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps) et l'ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) à Alger. Cette conférence internationale verra la participation d'environ 300 personnes, notamment plus d'une centaine de personnalités étrangères, entre personnalités politiques et universitaires et intellectuels, politologues, juristes et représentants de la société civile. Intervenant dans un contexte particulier marqué par un embargo médiatique imposé à la cause sahraouie, cette conférence internationale est destinée justement à «briser le mur du silence» organisé par le Maroc, la France et l'Espagne, sous l'instigation du Makhzen, sur la question de l'autodétermination du peuple sahraoui. Elle se veut, aussi, l'occasion de «dénoncer le discours ambivalent de l'Europe officielle, qui passe des accords pour la spoliation des richesses naturelles du Sahara occidental, d'un côté, et, de l'autre, fait de dons humanitaires», comme le soulignera un membre du Comité algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps), en l'occurrence Saïd Layachi. Ce dernier, qui intervenait hier lors d'un point de presse, relevant la diminution de 40% de l'aide humanitaire européenne destinée aux réfugiés sahraouis, accusera la Commission européenne de faire «du chantage humanitaire». Si l'objectif principal de la conférence est de souligner le droit du peuple sahraoui à la résistance contre le colonialisme marocain, et à décider librement de son avenir, «la conférence, qui a fait l'objet d'une préparation depuis 6 mois, ne se laissera pas parasiter par des épiphénomènes d'actualité», rassure, pour sa part, un autre membre du Cnasps, Tayeb Zitouni. Pour lui, les événements en cours actuellement ne doivent pas détourner l'attention de la conférence du thème qui lui est dédié : la résistance du peuple sahraoui. Exemple de tentative : l'affaire de l'enlèvement des humanitaires étrangers dans un camp de réfugiés à Tindouf, qui a été mise à profit par la propagande marocaine pour isoler la direction du Polisario.Le chargé d'information de l'ambassade de la Rasd à Alger a, quant à lui, noté «l'amalgame» avec le terrorisme entretenu à desseins par l'occupant, comme énième tentative de nuire aux Sahraouis, après les avoir accusés de faciliter l'immigration clandestine, de trafic de drogue ou de mercenariat en Libye. L'adage qui dit : «Quand on veut tuer son chien, on l'accuse de rage», s'applique parfaitement à la situation, commenta Saïd Layachi. Cela étant, en dépit d'une conjoncture défavorable depuis l'avènement des révoltes arabes, qui ont relégué au second plan la question sahraouie, il est attendu que la conférence à laquelle prendra part une délégation issue de la révolution tunisienne, sorte avec une résolution consensuelle réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. Selon les organisateurs, la 2e Conférence internationale d'Alger s'est fixé également d'autres objectifs, qui consistent à exiger de l'ONU l'application rapide de ses recommandations (Conseil de sécurité), qui toutes appellent à un référendum d'autodétermination transparent et loyal, sous la supervision des Nations unies. Il s'agit, en outre, de dénoncer les violations répétées des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental par l'administration d'occupation marocaine, la spoliation des ressources naturelles du Sahara occidental et la position de la France qui favorise injustement le Maroc et bloque une solution juste et définitive du conflit en usant de son droit de veto. En sus d'exiger une assistance humanitaire efficace et multiforme aux réfugiés sahraouis, les participants à la Conférence internationale d'Alger s'offriront l'occasion, aussi, d'affirmer et de proclamer le droit du peuple sahraoui à résister pacifiquement à l'occupation marocaine. A. R. Le Polisario dément son implication dans le rapt des humanitaires étrangers Réagissant à la campagne de désinformation dont fait l'objet le Polisario suite à l'enlèvement des humanitaires étrangers dans un camp de réfugié à Tindouf, le chargé de l'information de l'ambassade de la RASD à Alger, Mohamed lamine Bali, a formellement démenti les informations contenues dans une dépêche de l'afp, citant une source malienne sous le sceau de l'anonymat, qui entretient le flou autour de l'identité des auteurs du rapt en l'attribuant à une aile sahraouie . Après avoir affirmé que les autorités sahraouies ont redoublé d'efforts pour retrouver les auteurs de l'enlèvement, Mohamed lamine Bali, a noté que «cette information contient des informations contradictions au sujet des lieux et des noms. Ce qui renseigne sur les sources marocaines de ces informations, et de là, son objectif qui est de nuire à al direction sahraouie». Une semaine de solidarité avec le peuple sahraoui En marge de la 2ème conférence internationale d'Alger portant sur le droit des peuples à la résistance : cas du peuple sahraoui, et dans le cadre de la semaine de solidarité et d'amitié de la commune d'Alger centre avec la wilaya d'El Ayoune, une manifestation se déroulera le samedi 29 octobre 2011 à partir de 15h30, au niveau du parc Tifariti (chemin sfindja, alger), où est planté une Kheima sahraouie symbolisant la résistance pacifique héroïque du peuple sahraoui à Gdym Izik. D'autre part, une cérémonie se signature de renouvellement de jumelage, déjà existant entre Alger center et El Ayoune, se déroulera à l'hôtel Essafir en présence des autorités algérienne et sahraouies, ainsi que des invités étrangers.