De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati Le siège de la direction générale de l'Entreprise nationale des industries de l'électroménager (ENIEM) à Tizi Ouzou a abrité hier une rencontre de sensibilisation et d'explication autour du Fonds de soutien de l'investissement pour l'emploi (FSIE) mis sur pied effectivement, il y a plusieurs mois, dans le but d'aider à la création et la sauvegarde de l'emploi ainsi qu'à l'investissement dans les petites et moyennes entreprises (PME). S'appuyant sur l'ex-syndicat unique UGTA, les responsables de ce fonds, notamment son directeur général, Mohamed Tessa, est venu à Tizi Ouzou «lancer la promotion de ce nouveau produit» en présence des directeurs et des représentants de conseils syndicaux de plusieurs entreprises de la wilaya, comme l'ENIEM, l'ENEL, Leader Meubles Taboukert, Naftal, la Cotonnière de Tizi Ouzou (ex-Cotitex), Lalla Khedidja de Cevital, la Laiterie de Draa Ben Khedda et d'autres. Etait également présent le Québécois Michel Dorion venu présenter l'expérience québécoise dans le domaine acquise grâce au Fonds de solidarité de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) et le succès que ce fonds a connu depuis son lancement il y a 25 ans. De 5 000 actionnaires la première année, le fonds de solidarité est passé à 65 000 actionnaires quatre ans plus tard, pour atteindre 25 ans après 750 000 actionnaires avec 7,5 milliards de dollars canadiens d'actifs et 150 000 emplois créés. Pour le premier responsable du FSIE, les souscriptions pour acquérir des actions devraient être lancées dès le début du mois de novembre et ses prévisions pour la fin de cette année sont de 3 000 actionnaires. Des prévisions modestes mais qui devraient faire effet boule de neige comme cela s'est passé au Québec, estime M. Tessa qui ne manquera pas d'énumérer, lui et M. Lahiani, consultant, les différentes missions du fonds d'investissement. Pour ces intervenants, il s'agit pour le fonds et ses actionnaires de «participer à l'économie algérienne, faire un geste de solidarité, améliorer le revenu pour soi et sa famille au moment de la retraite, créer et sauvegarder des emplois et se doter de nouvelles façons de communiquer au travail par la formation économique». Les deux comptent énormément sur l'implication des syndicalistes et les sections syndicales de l'UGTA pour lancer cette opération, surtout que ce fonds est destiné particulièrement aux travailleurs, appelés à acheter des actions, bonifiées de 10% par l'Etat. Les travailleurs peuvent se payer le nombre d'actions qu'ils voudront par mois, selon les deux conférenciers qui n'omettent pas de préciser que «pour protéger les intérêts des actionnaires, seuls 50% du fonds seront injectés dans les PME alors que les 50% restants seront conservés comme bons du Trésor.» Après ces deux interventions et celle d'un membre de la direction de l'UGTA, le débat a été ouvert à l'assistance pour d'éventuelles questions ou précisions. Dans l'après-midi, les participants à cette rencontre devaient débattre de deux points concernant le Fonds de soutien à l'investissement pour l'emploi, à savoir «avantages offerts par le fonds aux travailleurs souscripteurs et impact positif sur les relations sociales au sein de l'entreprise» et «l'apport du fonds au développement de l'économie locale par l'appui à la PME afin de créer et de sauvegarder l'emploi».