Exxon Mobil, la première compagnie pétrolière du monde, n'est pas en difficulté : la crise économique dont souffrent de nombreuses entreprises, elle ne connaît pas. La première compagnie pétrolière privée du monde a publié des résultats solides. Pour le troisième trimestre consécutif, la majore présente un bénéfice net supérieur à 10 milliards de dollars. Mais cette performance ne surprend pas les investisseurs qui avaient anticipé un tel résultat. En revanche, le marché pourrait sanctionner le repli de la production alors que la concurrence s'intensifie pour mettre la main sur les réserves d'hydrocarbures dans le sillage de la hausse des cours du brut. Exxon Mobil a vu son bénéfice net bondir de 41% au troisième trimestre, soutenu par la hausse des prix du pétrole et du gaz. La plus grande compagnie pétrolière privée a réalisé un bénéfice net de 10,33 milliards de dollars, ou 2,13 dollars par action. Le chiffre d'affaires a progressé de 32% à 125,3 milliards. Les analystes de Wall Street, cités par des médias, attendaient en moyenne un BPA de 2,12 dollars et un chiffre d'affaires de 118,2 milliards. Le contrat à terme sur le brut à New York s'est négocié en moyenne à 90 dollars le baril sur le trimestre, en hausse de 18% tandis que le cours du Brent a bondi de 48%. La production du pétrole a reculé de 7% à 2,25 millions de barils par jour. La production du pétrole et du gaz naturel du groupe a reculé de 4% sur le trimestre, à 4,28 millions de barils équivalent pétrole par jour. «Leur mix de production de pétrole et de gaz penche un poil plus vers le côté gazier que ce que je pensais», remarque Phil Weiss, analyste pétrole chez Argus cité par Reuters. L'analyste voit dans ce poids croissant du gaz un risque potentiel pour la rentabilité. R. E.