Photo : S. Zoheir De notre correspondante à Tlemcen Amira Bensabeur Durant les deux jours de l'Aïd, la crise du transport a atteint son paroxysme. Une situation qui a profité aux clandestins, dont certains écument notamment les abords des gares et autres stations de transport. Les taxis clandestins ont eu le vent en poupe en ces jours de fête. D'ailleurs, depuis longtemps déjà, certaines «stations de clandestins» ont poussé à travers le tissu urbain. Au départ improvisées, elles deviennent connues au fur et à mesure. Le chômage et le climat plutôt favorable à même d'encourager l'apparition et le développement de ce type d'activité ont fait que cette pratique est très répandue dans la wilaya tout entière. L'Aïd a, comme à l'accoutumée, constitué une occasion pour de nombreuses familles de renouer avec les visites aux proches mais aux morts aussi. Il y a eu, aussi, ces ribambelles d'enfants fiers de leurs beaux habits neufs et prêts à s'offrir quelques petites folies grâce à la générosité des adultes. Si l'Aïd est synonyme de gaieté et de charme, hélas, la notion de service public est honteusement foulée aux pieds. Les grandes villes sont figées, la quasi-totalité des commerces sont fermés, les fruits et légumes, parce que devenus rares, sont proposés à des prix excessifs par les quelques marchands ayant daigné ouvrir.Mais s'agissant des boulangers, rien ne peut justifier, aux yeux des ménages, leur manque flagrant de civisme. Ceux qui ont ouvert en ces jours fériés l'ont fait de manière désinvolte. Au grand dam des consommateurs, le pain était introuvable surtout le premier jour de l'Aïd. Aucune boulangerie n'a travaillé. Pourtant, des mesures existent pour inciter les commerçants défaillants à respecter la réglementation, estiment certains citoyens.Durant ces deux jours, même les rues se sont transformées en dépotoir, notamment après le passage des maquignons et l'entreposage des bottes de foin. La saleté est partout constatée. Ceci revient à dire que les instructions données n'ont pas été respectées, notamment au niveau des stations Naftal, fermées le premier jour de cette fête sacrée.