Afin d'avoir des données plus fiables, mais aussi permettre une meilleure transparence dans la gestion des finances publiques qui seront soumises au contrôle de la Cour des comptes et de l'Inspection général des finances (IGF), la mise en œuvre d'un plan comptable aux normes internationales devient une nécessité majeure. L'Algérie, qui aspire à moderniser le système de gestion de ses entreprises, a mis en route un nouveau plan comptable. L'application de ce nouveau PCN, prévue pour 2010, a fait l'objet, ces derniers temps, de rencontres successives entre les spécialistes en la matière. Des débats et séminaires ont été organisés, en effet, par des organismes spécialisés, mais surtout par le ministère des Finances. Hier, le département de Karim Djoudi a organisé un séminaire de deux jours consacré à la présentation du processus de réformes comptables tenu au siège du ministère. Lors de l'ouverture des travaux, le premier argentier du pays, a, dans une brève déclaration à la presse, fait savoir d'emblée que «le plan comptable de l'Etat [PCE] va introduire une transparence totale dans la gestion des dépenses et recettes publiques et une meilleure efficience économique». Pour la même source, la mise en œuvre effective du plan comptable de l'Etat, «découle de la ferme volonté des pouvoirs publics de moderniser le système budgétaire et devrait permettre également des données fiables et une réduction des délais de gestion». En effet, pour les entreprises, le Plan comptable est l'équivalent d'une Constitution pour un Etat. Il ne s'agit pas d'une simple loi à appliquer, a laissé entendre un cadre du ministère présent à cette rencontre, mais d'une série de dispositions, souvent nouvelles et complexes, à comprendre et à intégrer dans le fonctionnement de la comptabilité de l'entreprise. Les travaux qui se tiennent au sein d'ateliers consacrés aux charges et dépenses budgétaires, aux produits et recettes budgétaires, dette et gestion de la trésorerie et à la centralisation comptable, portent, selon les organisateurs, sur la réforme globale en cours en Algérie et les travaux menés sur la réforme comptable. Selon les mêmes sources, la réforme globale comprend une réforme budgétaire dont l'axe essentiel est l'introduction d'une gestion axée sur les résultats (GAR), une nouvelle nomenclature budgétaire et une restructuration du circuit de la dépense. Par ailleurs, ce séminaire a été l'occasion de mettre l'accent sur les différentes étapes restantes à réaliser dans ce processus. Il s'agit, selon les experts, «de la désignation des organes de pilotage et les moyens du projet de réforme, l'adoption des textes, l'ouverture de chantiers majeurs, et le choix d'un système informatique adapté et la rédaction des instructions comptables». S. B.