Pour le 3e jour du Festival international de danse contemporaine qui est à sa 3e édition, le niveau des prestations a observé une légère amélioration de la qualité, il faut dire qu'il était temps ! Abrité par le palais de la culture Moufdi Zakaria, le public, venu nombreux malgré le déluge, a pu découvrir les œuvres de quatre compagnies de danse mardi dernier. C'est face à une salle archi comble que la troupe marocaine de danse dramatique à présenté son spectacle intitulé le Livre. Conçu par le chorégraphe M. Bahdja, le spectacle est un conte où chaque spectateur peut y dessiner des faits. Vêtus de tenues inspirées des mille et une nuits, les danseurs de la compagnie, dont le nombre s'élève à une dizaine, se sont distingués par la diversité de leurs genres. Tantôt classique, tantôt oriental, ce spectacle de danse accompagné de musique épique relate l'éternel combat entre le bien et le mal à travers une jeune danseuse déchirée entre les bons et les méchants. D'une vingtaine de minutes et dispatché sur plusieurs tableaux, on a pu quand même entrevoir la danse contemporaine à la fin du spectacle quand la danseuse principale s'est mise à exprimer son désarroi à travers son corps. Même si la chorégraphie a joué sur la simplicité, un bon point ira quand même à la mise en scène qui a sauvé la prestation et a réussi à attirer l'attention du public. Après le Maroc, c'était au tour de la Syrie de séduire le public, il est représenté par la troupe de danse Ougarite. Réalisé par le chorégraphe M. Okba, le spectacle relate l'histoire des Phéniciens dans le monde et l'évolution de ce peuple. Avec des tenues folkloriques inspirées de l'ancien Orient, les danseurs de la compagnie ont réussi à charmer les présents par leurs souplesses et quelques acrobaties mais sans pour autant faire dans le contemporain, on s'y croirait presque face à la troupe Carcacalla ! Après ces deux prestations orientales place aux danseurs espagnols de la troupe Sawrine dirigée par le chorégraphe Juan Antonie Sawrine. Dédié à la beauté, ce spectacle s'est distingué par son esthétique et le savoir-faire des danseurs. Véritable ode à l'amour et à la beauté, le spectacle a été entamé par une déclamation de poème, un poème interprété par la suite par les danseurs qui ont vraiment su traduire les mots en mouvement dans une ambiance émouvante à souhait. Le public algérois a applaudi chaleureusement la prestation à la fin.Avec plus de 16 pays participants et une moyenne de deux spectacles intéressants sur quatre, les organisateurs du Festival international de danse contemporaine devraient se pencher sérieusement sur la programmation et la qualité de leurs invités. Certes, le public algérien n'est pas un grand féru de danse contemporaine, mais il peut quand même déceler le folklorique du moderne. W. S.