Photo : Riad Par Younès Djama A quelques jours de la tenue du référendum sur le mode de gestion des œuvres sociales dans le secteur de l'Education, le discours des différents syndicats engagés dans cette course prend des allures velléitaires qui augurent d'un scrutin à haute tension. C'est le cas de le dire à la suite de ce véritable brûlot-communiqué commis hier par le chef d'état-major du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) dont une copie a été envoyée à notre rédaction, relevant l'enjeu que revêt le vote du 7 décembre prochain, lors duquel les travailleurs du secteur devront se prononcer en faveur ou contre l'installation d'une commission nationale et des commissions de wilaya pour gérer l'argent des œuvres sociales, comme proposé par le département de Benbouzid. Une option rejetée par les syndicats autonomes de l'Education à l'exception de deux entités syndicales : le Cnapest et l'Unpef (Union nationale des professionnels de l'Education et de la Formation). Parmi les syndicats opposés à l'option du ministère de l'Education, la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (Fnte) affiliée à l'Ugta, accusée d'œuvrer pour l'émiettement de l'argent des œuvres sociales à travers sa proposition pour une gestion par établissement de la manne des œuvres. Tout en vantant les mérites de la proposition relative à la création d'une commission nationale et des commissions de wilaya, le Cnapest s'est montré très virulent à l'égard de l'organisation syndicale acquise à Sidi-Saïd. Dans ce cadre, le Cnapest estime que pour se donner un sursis, la Fnte-Ugta «a usé et abusé de tergiversations et autres tentatives d'ajournement, et ce, depuis l'ouverture des négociations sur le dossier des œuvres sociales». «Ainsi, après avoir résisté vainement à l'abrogation de l'arrêté 94/158 qui s'est toutefois, faite grâce à la pression exercée sur les pouvoirs publics, la Fnte-Ugta, mise devant le fait accompli, propose un nouvel arrêté qui est presque une réédition du précédent ; et lorsque le ministère a, dans une instruction du mois d'août 2011 transmise aux directions de l'Education pour application, opté pour une gestion par commission dans les établissements, la Fnte-Ugta a accepté et applaudi cette option.» Par la suite, écrit le Cnapest, pris de panique, «ces privilégiés de la Fnte-Ugta tentent, en désespoir de cause, une énième tromperie et autres contrevérités dans le but inavoué de saborder l'acquis historique et révolutionnaire des travailleurs de l'Education, et cela en invitant ces derniers à voter en faveur de l'émiettement de l'argent des œuvres sociales, ce qui engendrerait la perte du principe de solidarité qui est l'essence même de leur existence». A la lumière de ce qui précède, le conseil national du Cnapest appelle l'ensemble des travailleurs de l'Education nationale «à voter massivement pour les commissions de wilaya et la commission nationale en choisissant des candidats répondant aux critères d'intégrité, de compétence et d'engagement en faveur des seuls intérêts des travailleurs et pour la consécration des principes de solidarité et de gestion transparente et démocratique». Aussi, le conseil national du Cnapest appelle les travailleurs de l'Education à opter massivement pour ce mode de gestion à même de prémunir les œuvres sociales de «toute dérive ou déviation éventuelles».