Photo : Riad Par Ali Boukhlef Une journée de débats, et l'affaire est pliée. Inscrite parmi les textes de la réforme, la loi portant sur les associations a été en débat, durant toute la journée d'hier, au niveau de l'Assemblée populaire nationale.Mais dès l'entame des discussions, précédées comme d'habitude par les interventions protocolaires du ministre de l'Intérieur, représentant du gouvernement, et le président de la Commission des sports et de la jeunesse de l'Assemblée, tout indique que l'adoption de la loi est une simple formalité. Parce que des dizaines d'interventions exprimées, du moins dans la matinée, il n'y a pas grand-chose qui puisse retenir l'attention. La majeure partie des députés, notamment ceux de l'Alliance présidentielle, ont axé leurs interventions sur un seul et unique point : le soutien au projet du gouvernement. C'est d'ailleurs la seule loi qui fait consensus au sein des deux grands partis de la coalition, à savoir le Rassemblement national démocratique et le parti du Front de libération nationale. Quant au MSP, il semble encore botter en touche d'une Alliance qui n'a de sens que dans les discours. Les deux seules voix discordantes émanent donc des islamistes et, à un degré moindre, du Parti des travailleurs. Les premiers s'étonnent globalement que le projet de loi, à travers son article 3, exclut de son champ d'action les associations à caractère religieux. Or ces dernières sont générées, depuis 2006, par une loi spéciale qui gère les associations cultuelles.Quant aux parlementaires du PT, ils veulent notamment interdire le financement étranger des associations algériennes. «Le financement étranger entraîne la perte de la souveraineté aux associations. On voit que certaines d'entre elles commencent à faire des demandes qui vont à l'encontre de la souveraineté nationale», a, notamment, déclaré Remdane Taâzibt du PT, qui demande un financement public pour, dit-il, «renforcer le tissu associatif» national.Plus de 80 députés se sont inscrits pour cette loi. En fin de journée, le ministre de l'Intérieur, Daho Ould Kablia, devait répondre aux préoccupations des députés. L'amendement de la loi, lui, interviendra la semaine prochaine.