La première usine privée algérienne de fabrication de panneaux photovoltaïques entrera en service dès mars 2012 avec un taux d'intégration nationale de 90%.Cette unité, dont le démarrage était initialement prévu en décembre, est implantée à Dar El Beïda (Alger) et produira 56 000 panneaux par an, soit l'équivalent de 12 MW d'énergie pour un coût total de 1,5 million d'euros (environ 150 millions DA), a indiqué, avant-hier ? jeudi, Sid Ali Mokhefi, président de la société Edielec, réalisatrice de projet. Il s'agit de panneaux hybrides destinés, à la fois, à la génération d'énergie électrique, ainsi qu'au chauffage de l'eau et des foyers, a précisé M. Mokhefi, en marge de l'assemblée constitutive de l'Union des professionnels des énergies renouvelables (UPER). La quasi totalité des composants entrant dans la fabrication de ces panneaux seront produits localement, assure le patron du projet. «Nous avons signé une convention avec Mediterranean Float Glass (MFG), filiale de Cevital, pour la fourniture en verre plat, et nous avons finalisé un contrat de fourniture de la partie aluminium avec une autre société privée (Satal+)», précise t-il, ajoutant que la cellule solaire sera importée d'Europe en attendant la mise en service de la future usine de Rouiba Eclairage. En outre, le retard accusé pour le démarrage de l'usine, initialement prévu pour ce mois de décembre, est dû à des lenteurs liées à la réception des équipements, précise M. Mokhefi, selon lequel la partie engineering est totalement achevée. Par ailleurs, la société Edielec s'apprête à conclure prochainement une convention avec l'Institut méditerranéen des énergies renouvelables (Imeder). Cette convention, dont la signature est prévue avant fin décembre, selon M. Mokhefi, permettra à la société d'intégrer le réseau méditerranéen des industriels de la filière, de bénéficier des avancées technologiques en la matière et de l'accompagnement de l'Imeder auprès des bailleurs de fonds à l'échelle internationale. Une délégation de l'Imeder, venue la semaine dernière à Alger, a, faut-il le signaler, rencontré les différents acteurs nationaux publics et privés dans le secteur des énergies renouvelables. Cette institution basée à Perpignan (France) a affiché sa disponibilité à contribuer au développement d'une industrie algérienne des «énergies vertes», au soutien technique et à l'accompagnement auprès des bailleurs de fonds des PME algériennes porteuses de projets de petite et moyenne taille, assurait son président, Bernard Fourcade. B. A.
Les opérateurs des énergies renouvelables s'organisent L'Union des professionnels des énergies renouvelables (UPER), une association regroupant tous les acteurs nationaux de la filière, a tenu jeudi, à Alger, son assemblée constitutive en présence de l'ensemble de ces membres fondateurs. Cette nouvelle association, qui se propose comme un partenaire «incontournable» des pouvoirs publics pour le développement des énergies renouvelables en Algérie, compte actuellement une centaine de membres entre industriels : New Energy Algeria et le Centre de développement des énergies renouvelables (CDER), experts et chercheurs universitaires. L'UPER a pour principales missions de contribuer au déploiement des énergies renouvelables en Algérie et à l'amélioration des cadres institutionnel et réglementaire, participer à la promotion de la formation professionnelle et optimiser la synergie entre les acteurs institutionnels, académiques et industriels de la filière, précise Sid Ali Moukhefi, un des initiateurs de l'UPER et propriétaire de la société Edielec, spécialisée dans la réalisation de panneaux photovoltaïques. Elle se propose aussi de mettre l'expérience de ses adhérents à la disposition des pouvoirs publics dans le cadre de la mise en œuvre du programme national des énergies renouvelables. Il s'agit aussi de créer les mécanismes nécessaires à l'amélioration de la compétence et la mise en place d'une industrie nationale, ainsi que l'encouragement du partenariat entre les secteurs public et privé. B. A.