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La sociothérapie demeure la «molécule» rare
Bien que la médication s'avère efficace pour l'apaisement des malades mentaux
Publié dans La Tribune le 11 - 10 - 2008

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
La maladie mentale est en croissance permanente. C'est le premier constat dressé par le directeur de la structure hospitalière psychiatrique de Constantine, située sur les hauteurs de Djebel Ouahch.
Cette augmentation de sujets est, selon lui, générée par les retombées de la décennie noire. Les symptômes sont les états dépressifs et d'angoisse, avec une grande partie de schizophrènes. Le médecin chef de cette résidence estime que des progrès effectués dans le domaine médical permettent de cibler efficacement la pathologie une fois décelée … La compréhension sociale reste le talon d'Achille de la guérison des malades mentaux.
«Le progrès scientifique a réalisé un grand pas dans le domaine du traitement prescrit aux maladies
mentales», est l'appréciation du médecin chef de l'hôpital psychiatrique de Djebel Ouahch, Mme Dammene-Debbih Sakina. «La molécule vise directement et efficacement la pathologie» ajoutera-t-elle. Aussi, est-il important de souligner le changement de la conception de la maladie qui associe «un substratum organique auquel s'ajoutent des facteurs sociaux déclencheurs». D'où la nécessité d'une prise en charge interpellant un binôme thérapeutique indissociable : chimiothérapie et sociothérapie sont liées pour escompter une éventuelle guérison, soutient le médecin. Cependant, si l'on remontait un peu dans le temps, le psychiatre français Henri Ey était arrivé à l'explication suivante sur la maladie mentale : «L'interdépendance du psychisme et de l'organique entraîne la libération de conflits inconscients, d'où l'exigence d'un traitement psychothérapeutique» C'est ainsi que la conclusion sur le sujet est définie «comme une forme de régression ou d'arrêt de développement de la vie psychique déterminée par un trouble de son substratum organique.» On ne va pas s'adonner à un cours sur le sujet, mais c'est juste pour mettre en exergue, comme le précise la psychiatre de l'hôpital de Constantine, le rôle important de la société dans la prise en charge des sujets atteints. Cela n'est malheureusement pas le cas. D'une part, le rejet familial est pour beaucoup dans les cas de récidive. «C'est un phénomène apparent qu'on ne peut ignorer ou dissimuler.
Les familles, souvent à la limite de leurs besoins, n'arrivent pas à assurer un bon suivi à leur malade surtout s'il s'agit d'un adulte», précise notre interlocutrice qui voit dans la réalisation de centres d'accueil, œuvrant de jour comme de nuit, une solution pour garantir le suivi à ces malades SDF, et, du coup, alléger la surcharge que subit cet hôpital. Il faut savoir que ce dernier héberge actuellement 28 malades issus de cas sociaux. «On est humain, il n'est pas permis de mettre à la porte des malades dont le séjour médical est achevé» dit le directeur, Mohamed Mechenaoui. D'autre part, force est de constater que la majorité des patients, une fois sortis de la structure sanitaire, rechuteront en raison de la cherté de la médication, outre l'absence d'une assistance permanente. La DAS est ainsi sollicitée pour «faciliter» le droit au médicament remboursable par la délivrance des cartes à ceux qui ouvrent droit sans bureaucratie.
De surcroît, la direction de l'action sociale devrait poser le problème aux services compétents avec acuité. Les ministères de la Solidarité, de la Santé ainsi que le mouvement associatif sont des acteurs indispensables pour contenir le poids de cette pathologie en croissance.
«Le placement d'office est abusif…»
Toujours dans le même sillage, Mme Dammene-Debbih Sakina sollicite le département ministériel afin de pourvoir l'établissement d'une unité de liaison qui permettrait de s'occuper des cas de malades sujets à «co-morbidité» (présence de deux maladies l'une psychiatrique et l'autre somatique).
M. Barkat, ministre de la Santé et de la Population, en visite à Constantine il y a un peu plus d'un mois, aura consigné cette suggestion provenant du même psychiatre. «Le CHU devra se doter de quelques lits supplémentaires pour prendre en charge ces cas. L'EHS de Djebel Ouahch est en train de traiter en plus des maladies mentales des cas qui ne relèvent pas de ses prérogatives», revendique Mme Dammene-Debbih.
Un autre problème est évoqué par le directeur de cette structure. Il a trait au placement d'office, c'est-à-dire l'admission «irréfutable» des malades transférés dans cette clinique «C'est déraisonnable ! La seule structure habilitée à délivrer des certificats de dangerosité aux malades ressort de la compétence de notre hôpital, qui est spécialisé en la matière. La mise en observation doit y être faite par nos médecins pour décider du placement d'office ou non», martèle M. Mechenaoui, indiquant que «l'EHS accueille des toxicomanes, des épileptiques, des tuberculeux, et même des personnes âgées, alors que la loi est claire». Cette anomalie, selon le directeur «incombe en premier lieu aux structures sanitaires des wilayas limitrophes, notamment celles d'Oum El Bouaghi, de Aïn M'lila, de Khenchela, lesquelles ne sont pas dotées des 20 lits conçus pour le service psychiatrique comme stipulé par la réglementation de l'ancien département d'A. Tou. De plus, estime notre interlocuteur, pour certains médecins, le recours au transfert reste le moyen le plus approprié.
L'EHS psychiatrique suffoque !» Le directeur souhaite l'allègement de cette unité par la prise en charge des malades dans leur wilayas, et ce, au niveau des structures psychiatriques adjointes aux CHU. Pour sa part, le médecin chef parle de placement d'office abusif dans la mesure où les cas présentés à son service n'ont aucune symptomatologie relevant de la maladie mentale.
L'EHS de djebel Ouahch : un CHU «psychiatrique»
Autonome depuis 1988, la structure psychiatrique de Djebel Ouahch est considérée comme un centre hospitalier universitaire(CHU). Il assure des soins spécialisés en psychiatrie, toutes pathologies confondues. Des formations et de la recherche en science médicale figurent dans le programme de fonctionnement de l'EHS. En plus de ses 240 lits, la structure vise la création d'un service de pédopsychiatrie qui comptera 30 lits. Aussi, on prévoit la mise sur pied d'un centre pour adolescents qui se chargera de la prise en charge de jour. Pour ce qui est de l'encadrement médical, 7 hospitalo-universitaires, 16 spécialistes et 15 résidents s'occupent de la santé mentale.
Statistiques : admissions et consultations
Pour le premier trimestre 2008, l'hôpital a admis 329 cas, dont 213 Constantinois, 100 venus des
wilayas limitrophes (ce qui confirme le surnombre des autres wilayas) et 16 malades sans adresse. Les hommes dominent dans les admissions puisqu'ils étaient 234 contre 95 femmes hospitalisées. L'âge des patients est compris entre 26 et 35 ans. Aux côtés des admissions, il faut mentionner le nombre de consultations (7 115), dont 3 600 effectuées au niveau des centres intermédiaires implantés dans 9 cités de la ville. La structure a accueilli également pour une prise en charge de jour 183 enfants pédopsychiatres. Au deuxième trimestre de l'année en cours, le nombre des malades a grimpé quelque peu puisque les admissions sont passées à 339 avec une nouvelle variante de limite d'âge (36-45 ans) et 175 enfants pédopsychiatres.
Les consultations ont touché 3 205 malades. Concernant les statistiques de l'année 2007, on signalera 1 483 admissions dont 1 009 patients résident à Constantine.
Les paramètres d'augmentation allant de 2002 à 2007 font ressortir des admissions de 1 999, 1 675, 15 25,
1 570, 1 452, 1 483 sujets atteints correspondant respectivement aux années 2002, 2003, 2004, 2005, 2006, 2007. La durée moyenne de séjour est de 31 jours pour les hommes et de 35 jours pour les femmes.


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