La conférence sur la lutte contre la corruption prévue vendredi à Alger est consacrée aux efforts déployés par l'Algérie en matière de lutte contre ce fléau et la sensibilisation sur ce phénomène avec ses répercussions socioéconomiques et la nécessité de conjuguer les efforts pour faire y face. Organisée par le ministère de la Justice à l'occasion de la "Journée mondiale de la lutte contre la corruption", cette rencontre réunit quelque mille personnes, parmi lesquelles figurent des experts algériens et étrangers spécialisés dans les affaires de corruption, des représentants de l'ONU, de l'Union européenne et d'organismes officiels, outre des acteurs de la société civile et des opérateurs du secteur économique public et privé. A la veille de cette Journée, le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika a procédé à la signature d'un décret présidentiel portant composition, organisation et modalités de fonctionnement de l'Office central de répression de la corruption (OCRC). Ce texte constitue un "nouveau jalon" dans la mise en place et le renforcement des instruments de lutte contre les différentes formes d'atteinte à la richesse économique de la nation, y compris la corruption, a souligné la présidence de la République. Outre la signature de ce décret, le président Bouteflika a saisi cette occasion pour instruire le gouvernement "à faire aboutir, à brefs délais", le programme de coopération entre l'organe de prévention de la corruption et les instances compétentes de l'Union européenne. Le principe de cette coopération a déjà été convenu avec le partenaire européen, "dans le but de faire bénéficier notre organe national de l'expérience d'instances européennes similaires", rappelle-t-elle. Le ministre de la Justice, garde des sceaux, M. Tayeb Belaïz a souligné, pour sa part, que la conférence de ce vendredi est "une occasion pour passer en revue les efforts consentis par l'Etat pour lutter contre ce fléau". Il a rappelé à cet effet que l'Algérie "a prouvé, plus d'une fois, qu'il existe une volonté politique sérieuse pour lutter contre ce fléau social", précisant que les pouvoirs publics "n'ont jamais nié l'existence d'affaires de corruption et ont veillé à lutter contre celles-ci par tous les moyens". "Les hautes autorités du pays sont déterminées à réunir toutes les conditions pour mettre un terme à la propagation du fléau de la corruption", a-t-il ajouté. Soulignant la nécessité de mobiliser toutes les franges de la société pour sensibiliser sur les dangers de ce fléau, M. Belaïz a affirmé que "la dissuasion et la sanction n'aboutissent pas, à elles seules, aux résultats escomptés".