Cela s'est passé au CHU de Constantine ces derniers jours : Une patiente admise au service de pneumologie durant la troisième décade du mois de novembre a été déclarée de fait décédée par le médecin et l'infirmière de garde. Pis encore, en se présentant de nuit auprès de la malade, sa fille a eu «droit » aux condoléances des deux travailleurs évoqués. L'histoire fantasmagorique nous est faite par H.L, ladite fille, laquelle, circonspecte, s'est essayée toutefois à se convaincre par elle-même en pressant de deux doigts la jugulaire de la dorénavant déclarée défunte. Et miracle ! Elle ressent sous la pression de ses doigts un…battement. Il faut préciser qu'entre-temps et d'autorité également, le médecin et l'infirmière avaient débranché le système d'assistance prévu en pareille circonstance. Informé et du décès de sa mère et peut-être de sa résurrection, l'un des ses frères rejoint l'hôpital, s'assure de la situation, se rend au Samu et obtient d'être accompagné par un médecin qui constatera que non seulement la patiente était encore en vie mais qu'il ne comprenait surtout pas le comportement de ses collègues sur lesquels il déverse une colère…passagère.Après de nombreuses tentatives, l'état de la patiente est quelque peu rééquilibré, ce qui permettra son transfert au service de réanimation où quelques jours plus tard elle reprendra effectivement des forces. Jeudi passé, la considérant comme valide, et le besoin de «lit » se ressentant, elle est déclarée sortante et sa famille prévenue de prendre en charge la question en veillant toutefois à lui assure une ventilation artificielle au cas où… Ce qui en réalité est une certitude. Ses proches devant acquérir une recharge d'oxygène au prix de 110 000 DA. Soulignons quand même que le médecin qui l'a prise en charge à hauteur du service de réanimation souhaitait, jeudi passé, qu'elle retourne en pneumologie «…effectivement parce qu'elle a également un problème cardiaque qui mériterait d'être confirmé par un médecin du service concerné». Mais opposition du service de pneumologie qui refuse le transfert. Motif : indisponibilité de «lit » comme nous le saurons par la suite. Sensibles, certains agents du CHU conseilleront à la famille : «surtout, ne la sortez pas ! ». Ce à quoi la famille s'est accrochée. Quitte pour cela à ce que le lit occupé par L.L au service de réanimation pénalise quelqu'un d'autre. A. L.