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Souk Erredjal ou la femme lapidée
La pièce a été donnée à la salle Atlas
Publié dans La Tribune le 13 - 12 - 2011


Photo : S. Zoheir
Par Wafia Sifouane
Présentée dimanche dernier à la salle Atlas dans le cadre de la programmation théâtrale de l'Office national de la culture et de l'information, la pièce Souk erredjal, une création de l'association théâtrale Mohamed El Yazid, est une comédie caricaturale qui s'est penchée sur le thème de la femme au sein de la société algérienne. C'est face à une salle presque vide - dix spectateurs seulement - que le rideau se lève. Un miroir trône au milieu de la scène ainsi que deux paravents. La comédienne Souad Sebki fait son entrée. Elle campe le rôle de Lamria, une jeune femme au foyer. Elle est suivie de Djamila, une ravissante jeune fille également au chômage, interprétée par Nadia Kadri. Les deux femmes se retrouvent sur un plateau télévisé. Elles sont convoquées pour la finale d'un concours intitulé Souk erredjal où elles se disputent le grand prix : un homme. Les deux rivales se montrent impitoyables l'une envers l'autre : provocations, insultes, l'image de la femme est carrément réduite à celle d'un être obsédé par le mariage et prêt à tout pour arriver à ses fins. Le jeu commence. L'animateur a une voix nasale insupportable. Lamria n'hésitera pas, tout au long de la représentation, à se moquer de lui pour faire rire le public. La faiblesse du texte se fait vite sentir. L'improvisation est reine. Le public sent très vite que les deux comédiennes ont du mal avec le texte qui est tout simplement lamentable. L'animateur invite les deux demoiselles à entamer la première étape de la finale. Il leur demande de danser, chanter et répondre à des questions du genre «que vas-tu faire d'un homme ?». Là aussi, l'image de la femme en prend un sacré coup. La jeune Djamila fait dans la complaisance et s'applique à merveille dans chaque épreuve tandis que Lamria résiste et commente : «Je ne suis pas venue pour danser ; une bonne épouse n'est pas censée danser et chanter mais faire de la bonne cuisine», lance-t-elle, pathétique, sauf si on met cela dans le contexte de l'ironie. Très directe et riche en clichés, cette pièce est destinée à un public misogyne qui rit face à une femme complètement dévalorisée et victime de sa société. D'une durée d'une heure, aucune ligne du texte ne dénonce ce genre de comportement de femme soumise ni la pression exercée par la société sur la femme, la poussant à se caser à tout prix, quitte à passer dans une émission télévisée. Le ridicule atteindra son summum à la fin de la pièce, lorsque l'animateur annoncera le résultat du concours, un concours finalement annulé pour non -respect des règles du jeu. Lamria n'arrive pas à digérer sa défaite et prend sa chaussure pour frapper l'animateur, sans commentaire. Mis à part le ridicule de la pièce, certaines personnes, dans le public, se sont demandé pourquoi une comédienne du niveau de Souad Sebki avait accepté d'incarner ce genre de personnage. Idem pour la jeune mais moins talentueuse Nadia Kadri. Véritable ratage et même pas drôle, Souk Erredajl devrait tout simplement être mise au placard ou jetée aux oubliettes. Le 4ème art en Algérie est déjà miné par la médiocrité, le manque de promotion, la défection du public… Il n'y a nul besoin d'en rajouter une couche avec des pièces qui sont pour le théâtre ce que sont les mites pour les planches.


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